La coiffure en salon a été très touchée par la crise sanitaire
Un secteur qui se transforme
Bien loin des coupes improvisées du premier confinement, le système D a laissé place à des pratiques redessinées dans le secteur de la coiffure.
L’attrait s’est déporté vers de nouvelles tendances, comme la commercialisation de produits capillaires et de beauté. Ces ventes ont été génératrices de marges importantes.
S’ajoute également la recrudescence à grande vitesse de la coiffure à domicile, notamment sous l’impulsion des plateformes qui mettent en relation professionnels et particuliers.
Du côté des consommateurs, entre les jeunes actifs, séduits par le gain de temps, et les personnes âgées, qui limitent leurs déplacements : les salons traditionnels sont moins fréquentés.
Cette ombre au tableau est complétée par un repli des effectifs salariés (-2,6% sur cinq ans) qui s’explique par un manque d’attrait de la profession auprès des jeunes, et par le faible niveau des salaires.
→ Un chiffre mis également en avant par l’Union nationale des entreprises de coiffure (UNEC) qui a constaté un recul de 0,6% pour l'activité des salons de coiffure, sur une période de deux ans.
En effet, leur chiffre d'affaires s’est nettement détérioré : 19% en moins en 2020. Une chute due au premier confinement (fermeture administrative stricte), puis par la mise en place des protocoles sanitaires.
Des mesures sanitaires contraignantes
L’obligation de la tenue des mesures sanitaires n’est pas étrangère à la transformation du secteur. Ces conditions drastiques ont freiné les consommateurs à pousser les portes des salons : port du masque, absence de convivialité, distanciation …
→ Il est également important de relever les nouveaux frais imposés aux professionnels pour pouvoir réouvrir leur salon dans ce contexte de crise sanitaire : achat de masques et de gel hydroalcoolique, nettoyage à plus haute fréquence des blouses et des serviettes, etc.
Enfin, les nombreuses annulations de fêtes de mariage ont également pesé dans cette baisse d’activité.
Selon le Cabinet Xerfi, l’activité devrait rebondir au cours de l’année 2021, mais sans pour autant retrouver son niveau d’avant-crise. Certains professionnels ont augmenté leurs tarifs pour tenter de compenser leurs pertes du début d’année... en vain.
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