Les santons de Provence seront-ils bientôt classés au patrimoine mondial de l’Unesco ?
L'histoire des santons de Provence est ancestrale : leur naissance remonte à 1789, au moment de la Révolution française.
Des changements colossaux ont altéré la société, notamment avec la fermeture de nombreuses églises, des lieux qui privilégiés pour venir admirer les crèches de Noël.
Pour perpétuer la tradition, la fabrication artisanale des petits personnages a commencé, pour investir non plus les églises, mais les foyers.
Une « tendance » qui a vite fait son chemin puisque la première foire aux santons s’est tenue à Marseille au cours du mois de décembre 1803.
Un processus long mais ambitieux !
Qu’importe le nombre d’années pour obtenir cette inscription, ces artisans sont bien déterminés à faire reconnaître leur savoir-faire. À titre de comparaison, le parfum de Grasse a dû patienter dix ans avant d'être répertorié à l'Unesco.
Ces artisans représentent à eux-seuls 70 ateliers dans lesquels travaillent 300 salariés. Une manufacture qui est répartie sur l’ensemble du territoire du Pays d’Aubagne et de l’Étoile.
Patrice Jarque, lui-même santonnier et conseiller municipal délégué à l’artisanat et aux métiers d’art à Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, a déclaré à nos confrères du Parisien :
« Nous avons observé comment Grasse avait fait labelliser ses parfums et on s’est dit que les santons avaient les mêmes caractéristiques : provençaux, artisanaux, patrimoniaux, connus en France et dans le monde ».
Il a ajouté : « Ce n’est pas un acte commercial, mais une mise en avant de notre culture, avec la volonté de maintenir nos métiers et nos productions dans la mémoire des gens ».
Dès le mois de janvier, les premières commissions de travail seront lancées, juste après les fêtes de fin d’année et les traditionnels marchés aux santons.
En appui de cette candidature ambitieuse, les artisans peuvent compter sur le soutien de la métropole de Marseille.
Du côté de nos voisins italiens et espagnols, il se pourrait bien que des santonniers catalans et napolitains, dont les petits personnages d’argile font partie intégrante de la tradition, se joignent à cette demande de classement.
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