La Cour de l'Industrie fait peau neuve
C'est l'histoire d'une renaissance. Celle du 37 bis rue de Montreuil, au coeur du XIe arrondissement de Paris. Au début des années 2000, la Cour de l'Industrie, haut lieu de l'artisanat inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, est menacée d'être vendue et morcellée.
En 2008, la Société d'économie mixte de la Ville de Paris (Semaest), devenue propriétaire du lieu, lui sauve la mise. Des travaux de rénovation et de restructuration sont alors engagés, financés par la Ville de Paris et la Semaest (16,9 M€). Acteur local de l'aménagement, la Semaest entendait ainsi valoriser la filière d'excellence d'artisanat d'art parisienne, comme elle le fait avec le Viaduc des Arts.
Un lieu d'exception et d'échange
La Cour de l'Industrie est le dernier ensemble de cours industrielles du XVIIIe siècle à subsister au sein d'un quartier chargé d'histoire. Partie intégrante du parc de la Folie Titon (XVIIe s.), le terrain fut attribué à partir de 1850 à une cité d'artisans, avec des logements et des ateliers. Au milieu des années 1970, les ateliers, bien que vétustes, ont été investis par une population artistique, qui y appréciait l'espace et la lumière.
A ce jour, 50 artisans d'art et artistes s'y côtoient : perruquière, ébénistes, photographes, luthiers, sculpteurs, ornemanistes, céramistes, tapissiers... La créativité s'y retrouve sous toutes ses coutures et transcende les disciplines. Composé de trois cours et huit bâtiments, le lieu offre un espace fonctionnel à ses locataires (6 000 m² d'ateliers au total).
Autre leitmotiv de la Cour de l'Industrie : l'enseignement. Des apprentis en CAP y sont formés, des ateliers d'initiation et de perfectionnement y sont dispensés, ainsi que des cours à destination des particuliers.
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