Emmanuel Macron : les commerces peuvent rouvrir le 28 novembre

"Nos efforts ont payé." C’est en substance le message qu’a martelé Emmanuel Macron dans sa 8e allocution officielle le mardi 24 novembre. Si le pic de la deuxième vague est passé, le Président a rappelé aux Français qu’il leur fallait toutefois poursuivre leurs efforts. Pour cela, la stratégie du Gouvernement repose sur un assouplissement en trois temps.

Trois dates à cocher sur les calendriers

Le samedi 28 novembre 

• Tous les commerces et services de proximité, y compris à domicile, peuvent reprendre jusqu’à 21 heures, sous couvert de respecter un protocole sanitaire renforcé et une jauge précise (qui sera définie le jeudi 26 novembre).
• Les attestations de déplacement restent en vigueur.
• Le télétravail est toujours à privilégier.
• Les déplacements, dans le cadre d’activités physiques par exemple, sont élargis à un rayon de 20km pour une durée de trois heures.

Le 15 décembre

• Les déplacements entre régions seront à nouveau possibles pour permettre aux Français de circuler pendant les vacances de Noël.
• Un couvre-feu sera maintenu de 21 heures à 7 heures, sauf les 24 et 31 décembre.
• Les grands rassemblements restent interdits.
• Les bars, restaurants, discothèques, salles de sport, parcs d’attractions, stations de ski n’auront pas encore la possibilité de rouvrir.

Le 20 janvier

Si l’objectif visé des moins de 5.000 contaminations par jour est atteint :

• Les bars, restaurants et salles de sport pourront rouvrir.
• Le couvre-feu pourra être étendu (Emmanuel Macron a évoqué "22 heures").
• -Les lycées pourront accueillir simultanément la totalité des élèves. Les étudiants ne regagneront, eux, les bancs des universités que 15 jours plus tard.

De nouvelles aides pour les entreprises

Pour Emmanuel Macron, le "quoi qu’il en coûte n’a pas été qu’une formule mais a aussi correspondu à des actes et des réalités".

Le Président a ainsi tenu à rappeler les efforts engagés ces dernières semaines en faveur du monde économique : décalage du remboursement des PGE, nouvelles exonérations de charges, augmentation du fonds de solidarité à 10.000 €…

Dans les prochains jours, ces aides seront encore renforcées pour compenser les "efforts et les sacrifices" concédés par les chefs d’entreprise alors même qu’ils "craignaient de perdre le fruit d’une vie de travail".

Pour tous les secteurs encore contraints à une fermeture administrative jusqu’au 20 janvier, une aide forfaitaire mensuelle de 20% de leur chiffre d’affaires de 2019 leur sera versée, si elle est plus avantageuse pour elles que les 10.000 € du fonds de solidarité.

Beaucoup de chefs d’entreprise avaient effectivement estimé que les 10.000 € n’étaient pas suffisants pour faire face à des charges élevées.

Bercy annonce toutefois un plafond à 100.000 € et évalue que cette mesure concernera 200.000 entreprises, pour un montant total estimé à 1,6 milliard d’euros.

Selon nos confrères des Échos, le Gouvernement plancherait en parallèle sur "un dispositif similaire pour les secteurs non fermés mais qui continuent de souffrir de la crise".

Quant aux entreprises qui auront rouvert en décembre, mais accuseront malgré tout une perte de 50% de leurs revenus, le fonds de solidarité de 1.500 € sera maintenu.