Tribune : "Laissez-nous tous ouvrir le 10 mai"
300 commerçants, présidents de fédérations et dirigeants d’enseignes ont signé cet appel à l'aide. Leur objectif était clair : interpeller le Premier Ministre, Jean Castex, et le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, sur leur situation financière jugée "catastrophique".
→ Tous demandaient une réouverture de leurs structures au plus tard le 10 mai prochain.
"Notre fermeture n’est qu’une mesure administrative supplémentaire pour réduire la circulation des Français. Nous prenons donc notre part à l’effort collectif de lutte contre la Covid, mais cette situation de fermeture ne peut plus durer. Elle met gravement en péril nos entreprises et inquiète nos 800.000 collaborateurs qui craignent pour leurs emplois."
Prise de recul
La tribune rappelle les faits : "Depuis le 3 avril, plus de 150.000 magasins sont fermés à la suite de la décision du Président de la République de restreindre les activités des commerces dits 'non essentiels'. Une très grande partie de nos magasins fermés depuis le 31 janvier aura connu près d’un jour sur deux d’arrêt depuis le début de l’épidémie de Covid en mars 2020 !"
Découlent de ces mesures des difficultés économiques, financières et sociales, pour les dirigeants concernés mais aussi pour les salariés qu’ils emploient.
Même si le Gouvernement avait évoqué la possible réouverture des structures fermées, les signataires auraient souhaité avancer cet assouplissement, mais les arguments avancés n’ont visiblement pas été pris en compte.
Un mois de mai stratégique pour les commerçants
L’importance de réouvrir avant la mi-mai est d’ordre stratégique, notamment avec des dates clé comme la Fête des Mères (dimanche 30 mai) ainsi que le week-end de l'Ascension, propice aux "ponts".
La tenue des rideaux fermés"met gravement en péril nos entreprises et inquiète nos 800.000 collaborateurs qui craignent pour leurs emplois. La solidité de nos enseignes est surestimée."
Des arguments d'ordre financier sont également avancés pour renforcer leur plaidoyer : "Après avoir perdu plus de 20% de chiffres d’affaires en moyenne en 2020, nous avons encore perdu plus de 30% d’activité depuis le début de l’année et chaque semaine de fermeture appauvrit et fragilise nos réseaux. "
Des commerçants volontaires face aux efforts à fournir
Afin d’obtenir la levée des fermetures obligatoires au 10 mai, deux arguments forts ont été avancés :
→ Une préparation minutieuse avec la mise en place d’un protocole sanitaire renforcé depuis le deuxième confinement en novembre 2020 ;
→ Une demande d'accès à la vaccination pour l’ensemble des collaborateurs en magasin qui le souhaitent.
>> Accéder à la liste des signataires et à l’ensemble de la tribune.
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