Ateliers d’art de France se mobilise contre la déliquescence des formations aux métiers d’art
Des réformes pointées du doigt
Pour les représentants du syndicat, les réformes actuelles sur la formation ne répondent des professionnels et des futurs professionnels des métiers d’art.
Parmi les mesures les plus critiquées par l’organisation, le DNMADe (Niveau Licence), qui a « entrainé une réduction drastique d’heures en ateliers, l’existence de référentiels non adaptés, un manque de temps d’enseignement autour des règles de sécurité en ateliers, une méconnaissance du secteur des métiers d’art et de ses spécificités, autant de réalités qui se heurtent à la bienveillance dont bénéficient les métiers d’art et à la vitrine de l’excellence française dont ils sont l’objet ».
Dénoncer un accès à la formation difficile
Les professionnels de métiers d’art qui souhaitent développer leurs compétences grâce à la formation continue sont également confrontés à des difficultés.
Selon Ateliers d’art de France, plusieurs centres de formation aux métiers d’art auraient perdu la certification de leurs formations depuis que la nouvelle instance France Compétences dirige les attributions.
→ "Conséquence de la perte de leur certification, d’autres acteurs financeurs de ces centres de formation - comme certaines régions - se désengagent du financement de ces formations professionnelles. »
Quelles sont les revendications portées par la pétition ?
1. Une démarche d’enseignement de la création adaptée aux spécificités des métiers d’art : La création par la matière, inhérente à l’identité des métiers d’art, doit être au cœur de la formation ;
2. La reconnaissance de l’atelier comme lieu indispensable de formation : l’atelier d’art, ou l’atelier au sein de l’école, est le lieu d’apprentissage indispensable devant être valorisé, intégré, et pensé dans le processus de formation.
3. L’allongement du temps de formation en atelier.
L’apprentissage des techniques, le développement de la créativité par la connaissance et la maitrise du travail de la matière, sont les socles indispensables de la formation aux métiers d’art.
4. La reconnaissance du rôle des professionnels de métiers d’art dans la formation aux métiers d’art.
5. L’implication des professionnels de métiers d’art et des enseignants dans la définition des référentiels de formation.
6. La nécessité de dialogue et de travail en partenariat entre les écoles, les centres de formation, et les professionnels de métiers d’art.
7. La visibilité et la valorisation des métiers d’art dans l’orientation et les parcours de formation des jeunes.
« Nous espérons que le rapport que nous venons d’établir saura convaincre les pouvoirs publics de la nécessité de prendre en compte les spécificités du secteur en édictant des politiques publiques dédiées aux métiers d’art, dignes de ce secteur à très vaste potentiel pour notre pays, économique, social, artistique, culturel, patrimonial et touristique. »
Aude Tahon, Présidente d’Ateliers d’Art de France
>> Consultez l’intégralité du rapport « La formation aux métiers d’art : un secteur en crise ».
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