Points de vente

Boutiques éphémères : les CMA vous épaulent

Le 27/10/2017
par Isabelle Flayeux
Convaincues de l’intérêt du concept tant pour le développement local qu’artisanal, les CMA communiquent et accompagnent la mise en place de boutiques éphémères, ou profitent d’un événement particulier pour en créer. Les ingrédients de la réussite : durée limitée, emplacement approprié et fréquenté, choix des artisans, communication soignée.
Partager :

"Une boutique éphémère est un espace de vente et d’exposition à destination des professionnels sur de courtes durées, précise David Rizzoli, directeur du département développement économique de la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) du Val-de-Marne. C’est un concept intéressant pour les villes et pour les artisans."

En occupant un local vacant, la boutique éphémère évite une perte de dynamisme au niveau commercial et artisanal, tout en favorisant une diversification et en créant l’événement à chaque rotation. À l’image de Bout de fer & compagnie, les artisans sans pied à terre se font connaître et effectuent des ventes directes. D’autres testent leur projet avant de signer un bail permanent ou exposent de nouveaux produits. C’est l’opportunité d’entrer directement en contact avec une clientèle, à moindre coût.

Emplacement stratégique

Dans le Val-de-Marne, Sucy-en-Brie, Alfortville, Saint-Maur-des-Fossés et Chevilly-Larue mettent à disposition des artisans une boutique éphémère, ou pop-up store, en contrepartie d’un loyer. Face à une forte demande, les collectivités louent sur des durées courtes (une à deux semaines maximum). Le choix des professionnels est déterminé par un comité de sélection.

"Les candidatures sont étudiées pour garantir une rotation régulière et éviter la concurrence avec les commerces voisins. La CMA sera membre du comité de sélection de la boutique éphémère qui ouvrira prochainement à Saint-Mandé. Nous accompagnons aussi la commune dans la recherche d’un lieu d’implantation. Un flux piétonnier conséquent garantit une bonne visibilité."

L’emplacement est un élément stratégique pour Laurent Federspiel, chargé de mission communication à la CMA de la Moselle (CMA 57) : "la réussite d’un pop-up store dépend avant tout d’une localisation pertinente".

Attirer les visiteurs

À la recherche de concepts innovants à chaque édition de la Semaine nationale de l’artisanat, la CMA 57 a créé un pop-up store en 2015. À Metz, durant trois jours, le local d’un ancien fleuriste a été transformé en boutique éphémère où 1 500 visiteurs ont découvert et acheté les produits de 14 artisans labellisés Produit Moselle Passion, dont les célèbres Macarons de Boulay. Un succès.

« Pour mettre en avant un savoir-faire d’exception, nous avons mené une opération de communication en amont sous forme de teasing. L’idée était d’interpeller et de surprendre en racontant une histoire », explique Laurent Federspiel.

Pour informer les habitants des talents à découvrir de manière temporaire, les quatre collectivités du Val-de-Marne ont développé leurs propres supports de communication parmi lesquels une page Facebook dédiée, un réseau d’adresses mail…

Regrouper plusieurs artisans dans une boutique éphémère crée une complémentarité et une diversification de l’offre. Dans le cas d’une location, le coût est alors partagé.

Déclaration obligatoire

Dès qu’un artisan ouvre un magasin distinct de son établissement principal pour se livrer à son activité, il doit en faire la déclaration auprès du répertoire des métiers (RM). Même si cette ouverture n’est prévue qu’à titre temporaire. Il doit procéder soit à une immatriculation secondaire pour un établissement ouvert dans le ressort d’un tribunal où il n’est pas déjà immatriculé, soit à une inscription complémentaire si le second établissement se situe dans le ressort du tribunal où il est déjà immatriculé.

Contacts :

 

Partager :