Cyril San Nicolas, pâtissier 3.0
Il y a trois ans, Cyril San Nicolas, artisan pâtissier installé dans le centre-ville de Bordeaux, a repensé sa stratégie commerciale. « On souhaitait une visibilité plus prononcée, un concept plus moderne ». Avec un architecte, il repense sa boutique en y introduisant le numérique. En parallèle, il conçoit un site internet en adéquation avec cette nouvelle image.
Analyser les achats clients
Dans la boutique, si les caisses numériques toutes reliées à l’ordinateur de l’artisan simplifient la gestion, la carte de fidélité dématérialisée apporte un vrai plus : « Elle s’utilise avec un flash code ou bien un code barre en plastique. Le côté numérique « addictif » est vraiment apprécié par les clients. Et surtout, cela nous permet de voir leurs consommations et de mieux cibler les produits ».
Désormais, Cyril San Nicolas propose davantages de petits produits pas chers : « je travaille différemment en répondant à la demande des clients ». Une autre innovation l’intéresse particulièrement, le paiement par smartphone. « C’est un moyen assez attractif, moderne et branché pour payer. Cela correspond tout à fait à ma clientèle ». En effet, grâce à Facebook et via de petites enquêtes, il a pu analyser le profil type de ses clients, une information très utile. En complément, la boutique dispose d’une tablette numérique « qui permet de visualiser les produits en promotion ».
Une personne dédiée à la stratégie digitale
Si l’artisan fait beaucoup appel aux outils de communication/marketing « gratuits » ou presque, il a choisi d'avoir une personne dédiée à la stratégie digitale : « Mon amie est en charge du développement de l'entreprise et des réseaux sociaux. Il serait impensable pour moi de le gérer seul. On ne peut pas le faire entre deux gâteaux ». Il précise que le site internet se nourrit tous les jours, et les réseaux sociaux au moins 3 fois par semaine. Et surtout, « il faut savoir cibler les bonnes personnes, poster aux bonnes heures ».
Pour ne rien laisser au hasard, l’entreprise en est à son septième stage sur les réseaux sociaux à la CMA. La stratégie sur le web est simple : « On met en avant une seule chose : notre savoir-faire. J’ai la chance de faire un métier dont tout le monde rêve, et je veux que je montrer que je mérite mon titre de Maître artisan. Je n’ai pas peur de présenter mes recettes, de réaliser des vidéos sur la fabrication ». Et c’est payant puisqu’en trois ans, son chiffre d’affaires a bondit de 40% ! Présent sur Instagram et Facebook, l’artisan n’en oublie pas l’importance du réel : « Nous sommes en train d’organiser un événement avec les blogueurs influents et des opérations « dégustations » avec notre triporteur ».
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