Main-d'œuvre

Des solutions selon vos besoins

Le 22/08/2017
par Serge Thomas pour Cerfrance
Activité saisonnière, volatilité de la clientèle, absence de salariés, développement de l’activité… Dans ces situations, la question est toujours la même : comment faire face ? Quels outils mettre en œuvre ? Tour d’horizon des possibilités qui s’offrent à vous.
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PRÉCISER LE BESOIN

Dans les petites entreprises, la question de la main-d'œuvre est souvent appréhendée au travers de son coût et/ou du type de contrat à mettre en place. Certes, ces questions sont d’importance mais y répondre ne suffira pas à régler votre problème. Pire, appréhender le besoin de main-d'œuvre sous cet angle peut être contre-productif.

Comment viser juste si vous n’avez pas pris soin de quantifier vos besoins, de préciser les qualités et compétences indispensables pour occuper le poste, défini le cadre économique de l’embauche… en un mot construit une fiche de poste ? Malheureusement, ce travail de définition du poste à pourvoir en lien avec l’organisation en place et la stratégie de l’entreprise est rarement poussé jusqu’au bout. Dommage car c’est grâce à cette réflexion que vous pourrez définir le mode de "recrutement" qui vous permettra de construire le scénario adapté aux besoins de l’entreprise.

UN BESOIN PERMANENT : PRIVILÉGIEZ LA STABILITÉ

Le premier scénario envisageable consiste à répondre à un besoin permanent de main-d'œuvre. Spontanément, la solution réside dans l’embauche en Contrat à Durée Indéterminée (CDI). Cette formule offre l’avantage de la stabilité, elle permet aussi de fidéliser des compétences indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Qui plus est, le recrutement en CDI peut très bien se conjuguer au pluriel grâce au groupement d’employeur. Cette option ouvre la possibilité à des entreprises de petites tailles ou qui ne peuvent pas à elles seules employer à temps plein un cadre, une secrétaire comptable… de le faire à plusieurs et par là même de fidéliser une main-d'œuvre compétente qui connaît l’entreprise et le poste de travail.

LE CDD : UN CADRE TRÈS RÉGLEMENTÉ

Le second scénario répond à un besoin ponctuel de main-d'œuvre. La solution qui vient naturellement à l’esprit s’appelle Contrat à Durée Déterminée (CDD). Ce type de contrat a pour mérite de limiter la prise de risque : le terme du contrat est connu. Contrepartie de cette précarité, le CDD ne peut pas être utilisé à tort et à travers, les situations pour lesquelles vous pouvez y avoir recours sont définies par la loi (remplacement d’un salarié absent, accroissement temporaire d’activité…).

De la même façon veillez à bien gérer la durée du CDD. L’entreprise comme le salarié seront liés pendant toute la durée du contrat sans possibilité de se séparer unilatéralement de leur engagement. Cette contrainte devra être prise en compte lors de l’embauche : si la durée d’emploi est longue, l'entreprise pourra avoir intérêt à opter pour une durée inférieure au besoin et à renouveler le contrat si le candidat donne satisfaction.

L’INTÉRIM : PLUS CHER MAIS PLUS SOUPLE QUE LE CDD

Certes l’intérim coûte plus cher qu’un CDD mais cette formule s’avère beaucoup plus souple et d’une mise en œuvre simplifiée pour l’entreprise : pas de recrutement à organiser, aucune démarche administrative, pas de fiche de paie à éditer.

En plus de vous décharger des tâches administratives, le recours à l’intérim permet de moduler la durée du contrat à raison de un jour pour cinq jours de travail, sans toutefois pouvoir excéder dix jours. Par exemple une mission d’un mois pourra être allongée ou réduite de six jours selon les besoins de l’entreprise.

Autre avantage, l’intérim n’est pas réservé aux emplois peu qualifiés. De nombreuses agences se sont spécialisées par métier ou secteur d’activité. Pour des missions de courte ou très courte durée, la spécialisation peut être la garantie de personnels compétents et très rapidement opérationnels.

LA SOUS-TRAITANCE : UNE SOLUTION SOUPLE ET DURABLE

Cette option peut conjuguer l’intérêt du contrat de courte durée, dans la mesure où la prestation porte sur une tâche et/ou une durée déterminée, et les avantages du CDI puisque le prestataire est immédiatement opérationnel, totalement autonome et que rien ne vous interdit d’instaurer avec votre sous-traitant une collaboration durable, ce que ne permettra pas le contrat de courte durée.

Inconvénient de la formule : le prestataire est un travailleur indépendant, vous ne pourrez donc pas insérer dans le contrat de clause d’exclusivité.

Au-delà, le scénario de la sous-traitance peut s’avérer très utile pour organiser et sécuriser le lancement d’une nouvelle activité. Imaginez une jeune entreprise qui souhaite commercialiser un produit alimentaire innovant. Le produit est prometteur mais le marché est à créer de toutes pièces. Dans un tel contexte, le recours à la sous-traitance peut être une stratégie efficace. La jeune start-up n’a pas besoin d’investir dans une chaîne de fabrication et pourra consacrer tout son temps et son argent à la mise en marché de ses produits. Cerise sur le gâteau : le sous-traitant apporte, en plus de la capacité de production, une maîtrise technique et une garantie sanitaire des produits qui auraient pu faire défaut à nos porteurs de projet.

Tous nos remerciements à Cerfrance qui nous a permis de reprendre cet article.

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