La baisse des délais de paiement se confirme !
Selon les données recueillies par la Banque de France, les paiements interentreprises repartent à la baisse :
- 42 jours pour les délais clients (-1,2 jour par rapport à 2021) ;
- 48 jours pour les délais fournisseurs (-1 jour par rapport à 2021).
Autre fait intéressant : l’étude pointe des différences selon la taille des entreprises. Ainsi, ce sont les PME et les micro-entreprises qui affichent les délais de paiement de clients et de fournisseurs les plus courts (respectivement 34,8 jours et 42,5 jours).
Tous les secteurs, sauf l'hébergement et la restauration, ont vu les délais fournisseurs réduire.
En 2022, selon les données collectées par le cabinet Altares, les retards de paiement retrouvent leur niveau d'avant-crise sanitaire :
- 11,9 jours en moyenne, avec des variations par taille d'entreprise,
- 12,4 jours pour les entreprises de moins de 3 salariés,
- 11,4 jours de 3 à 9 salariés,
- 16,9 jours pour les entreprises de 1.000 salariés et plus.
Alors que faut-il en conclure ? Que les délais globaux de paiement de l’État se sont améliorés dans un contexte difficile, marqué par deux chocs économiques.
Par ailleurs, la France conserve sa place dans les bonnes pratiques européennes, se situant sous la moyenne européenne.
À noter que ce rapport rend compte également de la position des organisations professionnelles (Medef, CPME, FFB, Capeb, FNTP, FDMC) sur la question des délais de paiement dans le contexte de sortie de crise, de la situation des délais de paiement dans le secteur public et de l'action de contrôle de la DGCCRF.
À la remise de ce rapport, la ministre des PME Olivia Grégoire a déclaré :
"La situation est satisfaisante dans l’ensemble, mais les partenaires commerciaux des PME, notamment les grandes entreprises ou les entités publiques, peuvent encore faire mieux en matière de délais de paiement."
Le rythme des contrôles de la DGCCRF maintenu en 2022
Comme chaque année, le rapport présente également les résultats relatifs aux contrôles conduits par la DGCCRF.
1.219 établissements ont été contrôlés en 2022 (privés et publics confondus) avec un taux d’anomalie de 33%.
La DGCCRF précise que "les constats des années précédentes et notamment les défaillances des entreprises en matière d’organisation comptable (circuits de validation des factures trop longs ou complexes, centres de services partagés situés à l’étranger) sont à l’origine de nombreux retards".
→ Ce sont principalement les entreprises de grande taille qui sont concernées par ces dysfonctionnements.
Quelles sont les pistes pour lutter contre les délais de paiement indus ?
L’Observatoire recommande que soit engagé un travail concerté avec les parties prenantes pour faire évoluer ce dispositif et lui permettre d’atteindre ses objectifs.
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