Le tableau de bord : un outil indispensable pour gérer sa croissance
Deux scénarios pour vous mettre en route
Le premier consiste à attendre la clôture comptable pour savoir si vous êtes dans les « clous ». Pourquoi pas ? Mais vous prenez le risque d’arriver trop tard et de ne pas avoir d’autres choix que de constater les dégâts.
Dans le second scénario, vous vous dotez d’un tableau de bord pour disposer d’une information en temps réel. L’objectif ? Anticiper et mettre en œuvre les ajustements nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. Évidemment, cette seconde option est à privilégier. Qui imaginerait conduire une voiture sans tableau de bord ou consulter son garagiste pour savoir s’il doit faire le plein ou s’il roule trop vite ? Personne.
Alors, pourquoi prendre ce risque lorsque vous êtes aux commandes
de votre entreprise ?
Construire le tableau de bord ?
Pour être efficace, un tableau de bord doit respecter quelques règles :
→ En premier lieu, il vous faudra définir les paliers à atteindre. Pas d’ambitions floues mais des objectifs quantifiés et mesurables ;
→ En second lieu, le tableau de bord doit être synthétique. Gardez à l’esprit qu’un tableau de bord ne sera pas aussi détaillé qu’un bilan comptable, quelques indicateurs suffisent s’ils sont pertinents. Trop d’informations rendent l’analyse difficile ; le risque étant de se perdre dans un niveau de détails trop important ;
→ Troisième principe : le tableau de bord doit être renseigné de manière régulière au mois ou à la semaine, tout dépend du rythme de l’activité ;
→ Enfin, le tableau de bord doit donner des indications sur l’activité commerciale, sa rentabilité et la trésorerie.
À quel régime tourne le moteur ?
La première série d’indicateurs à mettre en place doit vous permettre de mesurer votre niveau d’activité, d’obtenir des informations sur des paramètres clés de votre développement :
→ Comment évolue mon chiffre d’affaires ?
→ Comment s’organise mon carnet de commandes pour les semaines à venir ?
→ Combien de devis réalisés, en attente ?
→ Quel est le ticket moyen par client ?
Mais attention, le volume de chiffre d’affaires ne fait pas tout, encore faut-il qu’il soit rentable et qu’il permette de dégager de la marge.
Pour apprécier cet objectif, vous devrez suivre vos achats de matières premières ou encore le nombre d’heures facturées.
Me reste-t-il du carburant ?
La trésorerie est le carburant de l’entreprise : sans argent disponible pas d’achat, pas de salaire et donc pas de moyen pour réaliser le chiffre d’affaires à atteindre. Cette série d’indicateurs va donc mettre l’accent sur deux points :
→ La capacité de l’entreprise à gérer de façon optimale les encaissements et décaissements. Parmi les indicateurs à retenir : les délais de réalisation des factures et leur encaissement, les factures restant à payer, le solde bancaire (...) ;
→ Quelle est la marge de sécurité de l’entreprise ? Est-elle assez solide ? À combien de mois de charges fixes correspondent mes réserves ? Plus cette trésorerie de précaution est importante et plus grande sera votre capacité à accompagner la montée en puissance de l’activité ou à faire le « dos rond » si le développement est plus lent que prévu. C’est l’histoire de la cigale et de la fourmi dans sa version économique.
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