L'encadrement des « prix barrés » est désormais plus strict
La règle d’or : celle des trente jours
La nouvelle directive européenne, qui fait désormais partie du code de la consommation, précise que « Le prix antérieur correspond au prix le plus bas pratiqué par le professionnel à l'égard de tous les consommateurs au cours des trente derniers jours précédant l'application de la réduction de prix.»
→ En résumé, le prix antérieur à la réduction est désormais fixe et ne sera plus choisi librement par le commerçant pour afficher une remise impressionnante.
→ Si cette obligation n’est pas respectée, les conséquences peuvent être très lourdes : le commerçant encourt une peine de deux ans de prison et 300.000 euros d’amende sous le motif de pratique commerciale trompeuse.
Attention : la directive encadre la fixation des prix barrés sur les sites en ligne, mais également en magasin physique.
Le journal officiel de la commission européenne précise également que le vendeur pourra informer le consommateur des autres prix qui ont été appliqués, par exemple si des réductions de prix ont été proposées plusieurs fois dans les trente jours qui précèdent la promotion.
Le prix devra alors être calculé ainsi : «- 20 % du [date de départ] au [date de fin]: 80 EUR au lieu de 100 EUR, notre prix le plus bas au cours des trente derniers jours. Notre prix habituel, en dehors des périodes promotionnelles, au cours des trente derniers jours (ou 100 jours, etc.) était de 120 EUR».
Rétropédalage de 40 ans
Si cette décision a été prise récemment à l’échelle européenne, la France n’est pas étrangère à cette mesure : la première loi sur les promotions date de 1977, et a donc … plus de 40 ans !
En effet, la règle des trente jours était en vigueur jusqu’en 2015. À ce moment là, la législation n’était pas encore en adéquation avec le droit européen, ce qui impliquait des évaluations au cas pour cas pour les organismes de contrôle.
Pour rappel, c’est Cdiscount qui avait mis fin à cette législation en septembre 2015 : le site marchand avait attaqué l’État qui a été condamné : la Cour de Justice de l'Union Européenne a estimé que le droit européen n'obligeait aucunement Cdiscount à appliquer la législation française.
Et pour les contrôles ?
C’est la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) qui sera chargée des contrôles.
>> Consulter la directive européenne dans son intégralité.
>> En savoir plus sur le code de la consommation.
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