L'Unama s'inscrit dans l'avenir
1. Une communication connectée
Du 25 au 27 septembre 2015, a eu lieu la première édition de l’opération "Osez l’artisanat (de l’ameublement et de la décoration)". "Nous avons créé un site Internet sur lequel les professionnels s’inscrivaient et ouvraient une page sur leur entreprise. Les inscrits participaient à des animations relayées sur les réseaux sociaux", explique Luc Barrière, président de l’Unama. Comme le vote par les internautes, via Facebook et Twitter, du plus bel objet présenté. Ou encore un concours photo pour les visiteurs venus aux portes ouvertes.
L’opération, ouverte à tous les artisans concernés, est aussi destinée à créer l’événement et à doper les retombées dans la presse. "Même s’ils exportent, nos artisans ont une clientèle locale ; nous avons suscité un intérêt plus vif des journalistes. Cela nous a aussi permis de travailler avec les CMA pour faire passer l’information et sensibiliser plus largement à ce type de communication". Après trois régions pilotes en 2015, Osez l’artisanat aura lieu partout en France en 2016.
2. Cap sur l'apprentissage
"Nous travaillons beaucoup sur la formation initiale des jeunes et sommes en train de mettre en place un diplôme de niveau V via l’apprentissage pour l’ébénisterie. Nous avons créé un certificat technique des métiers (CTM) qui se fera uniquement par l’apprentissage. Nous n’avions en effet jusqu’à présent que le référenciel du CAP de l’Éducation nationale. Il y aura donc pour les jeunes deux filières de formation du niveau V au niveau III". Ce CTM, expérimental en 2015, sera lancé à la rentrée 2016. Pourquoi ? "Pour mieux répondre à l’évolution de nos métiers, qui connaissent une mutation accélérée depuis 10 ans. Auparavant, nous consacrions beaucoup d’énergie à la conservation du patrimoine, à la restauration, alors que les Français préfèrent le contemporain. Le secteur de la cuisine est aussi très présent et très dynamique dans l'artisanat, même si la concurrence est importante".
3. S'ouvrir sur la société
"Nous veillons à ce que les jeunes apprennent bien le métier et à ouvrir leur esprit". Comment ? Par l’introduction de l’informatique et du numérique dans les formations, mais aussi via la prise en compte de l’évolution des comportements et des usages. L’habitat a beaucoup évolué. "Nous avons de moins en moins de pièces spécialisées mais des univers de vie, ouverts, décloisonnés. Il ne s’agit plus de faire des meubles 'meublants', mais des meubles d’agencement". Ceci est intégré dans les nouveaux référenciels dès le niveau V.
En outre, "le brevet technique des métiers supérieurs remet le client au cœur de la problématique de la fabrication ; un meuble n’est pas fait pour le propre plaisir de l’artisan. Nous gardons les spécificités de nos métiers et savoir-faire (connaissance des matériaux, du placage…), qui donnent une valeur esthétique ajoutée à nos fabrications adaptées à la demande actuelle. Il faut être créatif pour satisfaire une clientèle qui veut des objets de qualité, élégants et sur-mesure".
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