Métiers de bouche : secteur fragilisé, mais embauches en vue
Du 28 mai au 11 juin derniers, la Confédération Générale de l'Alimentation en Détail (CGAD) a enquêté sur les conséquences du confinement chez les artisans des métiers de bouche, et sur leurs perspectives de relance.
Un panel de 1263 entreprises artisanales a répondu à l'étude : boulangers, bouchers, poissonniers, brasseurs, charcutiers, pizzaïolos, fromagers, traiteurs, pâtissiers, glaciers, primeurs, cavistes, épiciers et chocolatiers.
A l'arrivée, près d'une entreprise sur deux (49%) n'a pas retrouvé sa forme originelle au mois de mai (comparé à mai 2019). Seuls 26% affirment que leur activité est stable, quand 25% l'estiment en hausse. Toujours en mai, la baisse de chiffres d’affaires oscille entre 20 et 40% pour un tiers des entreprises sondées (34 %) et 28% des entreprises entre 40 à 60%. Durant la crise, une majorité (69 %) d'entreprises ont attiré de nouveaux clients, mais ignorent si elles vont les conserver.
Fait inquiétant, 17,1% des répondants se trouvent "fragilisés ou très fragilisés", contraints de licencier ou d'envisager la cessation de paiement. Les entreprises "mobiles" (pizzerias, notamment) sont les plus lésées : 57% des entreprises non-sédentaires n’ont en effet pas retrouvé en mai leur niveau d’avant crise. Un climat générateur d'inquiétudes : 46,2% des chefs d'entreprise se disent ainsi encore stressés.
Par ailleurs, plus d'une entreprise sur deux (55 %) a été confrontée à la hausse des matières premières et des marchandises, plus particulièrement les fruits et légumes.
Emploi : perspectives en demi-teinte
Les perspectives sont moins sombres que prévu côté emploi, néanmoins l'incertitude règne toujours. Les 3/4 des entreprises sondées (74 %) envisagent de maintenir leur effectif dans les trois prochains mois. Mais si 14 % d'entre elles comptent embaucher, 12 % pensent être contraintes de licencier.
Près d'une entreprise sur deux (48%) envisage toutefois d'embaucher un apprenti, avec le renfort des aides financières mises en place par le Gouvernement. Une note positive, dans un contexte très anxiogène pour les jeunes en recherche d'une formation pour la rentrée.
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