Mobiles de réussite
Maman à temps plein pendant quinze ans, après une expérience professionnelle dans la recherche en climatologie et l’enseignement, Fanny Marie accomplit son premier rêve en 2010 en se lançant dans l’entrepreneuriat. "Durant plusieurs années, j’ai suivi les blogs de retour d’expérience de femmes qui avaient créé leur propre emploi dans le textile après avoir élevé leurs enfants. M’inspirant de ces parcours, je me suis installée avec l’envie de développer ma marque d’accessoires pour enfants", souligne la fondatrice de Pouce et Lina, basée à Saint-Ouen-en-Belin (Sarthe).
Même si, au départ, Fanny Marie vend ses premières pièces de vêtements à un cercle restreint de proches, elle décide rapidement de se consacrer exclusivement à la fabrication d'accessoires et d'éléments de décoration pour chambres d'enfants. "J'ai découvert les tissus américains non distribués en France et très vite commencé à fabriquer des produits de A à Z." Fanny Marie trouve un premier revendeur au Mans. Un agent commercial lui ouvre ensuite les portes de boutiques parisiennes.
« Quand je reçois un prix, je prends conscience du chemin parcouru. C’est un moteur de développement et un véritable vecteur de retombées médiatiques et commerciales. »
"Ne pas hésiter à se former"
Avide de connaissances, Fanny Marie se prend au jeu de l’entrepreneuriat et s’investit dans toutes les activités annexes à la création. S’inspirant de lectures et de recherches personnelles, elle expérimente et touche à des domaines aussi variés que le commercial, le marketing et la gestion. "Travailler avec quelques boutiques à Paris a eu un effet boule de neige. J’étais contactée directement et je prospectais aussi de mon côté. J’ai ouvert une page Facebook et un blog pour gagner en notoriété. Tout s’est accéléré et professionnalisé à ce moment-là. J’ai beaucoup appris, je continue aujourd’hui. C’est le passage obligé pour se développer."
Les réseaux sociaux augmentent sa visibilité, notamment en Belgique où un e-shop distribue les produits Pouce et Lina dès 2013. La même année, l’artisan repositionne son activité sur le mobile musical, crée un site Internet et fait appel à une agence de communication pour son identité visuelle : carte de visite, autocollant mais aussi packaging et scénographie de stand.
Virage vers l’export
Face aux dépenses conséquentes suscitées par sa participation à un Salon du jouet à Paris en 2012 et un second à Florence en 2013, Fanny Marie choisit de se recentrer sur la vente directe sur Internet. Arrivée au bout de sa capacité de production en 2015, elle réalise un prévisionnel financier et étudie la possibilité d’embaucher une couturière. "La contrepartie était l’augmentation des ventes. Comme les boutiques d'Europe et d'ailleurs sont attirées par les produits 100 % français, j’ai refait des Salons internationaux afin de développer mon réseau de revendeurs. La moitié des visiteurs des Salons professionnels sont des étrangers, c'est comme cela que j'ai augmenté mon chiffre d'affaires à l’export de 580 % entre 2015 et 2016."
Pouce et Lina compte des revendeurs aux quatre coins du monde et espère étendre davantage sa distribution aux Pays-Bas, en Angleterre et en Allemagne. Lauréate du Prix national Stars & Métiers catégorie Exportateur 2018*, Fanny Marie a également été sacrée Artisan de l’année par le public.
* Dossier présenté par la Chambre de métiers et de l’artisanat de région Pays de la Loire.
** Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat.
Elle a su
- Accorder autant d’importance à la partie créative et qualitative de son entreprise que commerciale.
- Tourner sa marque vers l’export en participant à des Salons internationaux.
- Développer sa communauté sur les réseaux sociaux avec une community manager.
- Déléguer la communication à une agence spécialisée.
- Continuer à miser sur la boutique en ligne tout en développant son réseau de revendeurs à l’étranger.
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