Prépa-apprentissage : 4 ans après le lancement, quel bilan ?

Lancé en 2019 dans le cadre du Plan d'Investissement dans les Compétences (PIC), ce dispositif porte l’objectif de "financer des projets innovants visant à faciliter l'accès à l'apprentissage des jeunes les plus vulnérables en leur proposant un accompagnement personnalisé dans une logique de sas et à sécuriser les parcours en apprentissage par une politique de prévention des ruptures de contrat."

À ses prémisses, le programme affichait une grande ambition : accompagner 75.000 jeunes avec un budget prévisionnel de 260 millions d’euros (dont 150 millions étaient alloués à la première vague de l’AAP).

L’enjeu était de soutenir une grande diversité de projets sur des périodes allant jusqu’à deux ans, et pour lesquels les organismes de formation étaient incités à nouer des partenariats entre centres de formation et entreprises. 

Un périmètre de bénéficiaires réduit 

Pour bénéficier de ce dispositif, plusieurs conditions sont requises, dont la principale est d’être âge de moins de 30 ans, et être dans l’une des situations suivantes :

• Être sans emploi ni formation avec un niveau de diplôme inférieur au baccalauréat,

• Résider en quartier de la politique de la ville (QPV) ou en zone de revitalisation rurale (ZRR),

• Être en situation de handicap (ici, le critère de l’âge était levé).

Un état des lieux positif 

L’appel à projets, géré administrativement et financièrement par la Caisse des Dépôts et Consignations, a permis de financer à ce jour 144 projets sélectionnés par quatre comités de sélection successifs entre 2019 et 2021.

Les projets présentent une grande diversité, tant du point de vue de leur envergure (nombre d’entrées visées, budget) que de l’identité des porteurs (CFA d’entreprise ou de branche, organismes de formation et d’insertion).

L'évaluation a été menée entre 2021 et 2023 sur un échantillon de 20 projets lauréats dans 8 régions :

• Auvergne-Rhône-Alpes,
• Bourgogne-Franche-Comté,
• Grand Est,
• Haut-de-France,
• Ile-de-France,
• Martinique,
• Nouvelle-Aquitaine
• Pays de la Loire.

À noter que trois d'entre eux se placent à l'échelle nationale.

Des chiffres encourageants

Quatre ans après son lancement, les projets Prépa-apprentissage comptabilisent 61.000 bénéficiaires en 2023, majoritairement mineurs et peu diplômés.

Deux modèles types d'actions préparatoires sont analysés :

• Le « sas d'orientation » orienté vers un univers professionnel : les projets sont à visée généraliste, de plus longue durée,

• Le « sas d'entrée » orienté vers une formation en apprentissage : les projets, de plus courte durée, développent l'accès à l'apprentissage dans un CFA particulier ou dans une filière particulière, souvent portés par des groupements de CFA.

En conclusion, le recours aux pédagogies immersives est bien répandu. Les projets de cette prépa-apprentissage portent l'ambition d'un accompagnement individualisé des jeunes, facteur de condition de réussite des parcours. 

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