SnMOF et COET-MOF accordent leurs violons
Dans un communiqué commun en date du 1er juin, la Société nationale des Meilleurs ouvriers de France (SnMOF) et le COET-MOF (organisateur du concours), ont fait part de leurs récents échanges constructifs autour du mouvement des "MOF en colère".
Les deux organisations se sont rencontrées le 15 mai et se sont accordées sur le fait que "cette polémique nuit gravement à l’image d’excellence du titre MOF".
Le COET-MOF, garant de l'excellence, "de l'équité, de l'égalité des chances et de la déontologie"
Le bureau du COET-MOF a concédé "qu’il y ait pu avoir quelques incompréhensions dans la gestion du concours de la part de certaines classes, notamment sur la nomination des présidents, la relecture et la mise en conformité des sujets".
Toutefois, l'organisateur du concours veut rassurer. Le COET-MOF "réaffirme qu’il est le garant de l’excellence, qui reste le dénominateur commun à chaque étape de l’organisation du concours (...) et qu’il doit veiller scrupuleusement à faire respecter des règles d’équités élémentaires."
Le président du COET-MOF, Christian Forestier, a rappelé les impératifs de son organisation, qui "doit rendre des comptes et prouver que le concours diplômant respecte les trois valeurs fondatrices : égalité des chances, équité et déontologie". "Certaines pratiques et habitudes qui ont pu avoir lieu par le passé ne sont plus aujourd’hui tolérables", a-t-il ainsi souligné.
Une 27e édition moins mouvementée
Pour parvenir à l'apaisement, c'est à un véritable jeu d'équilibriste que se sont livrés la SnMOF et le COET-MOF. Ce dernier souhaite ainsi revenir sur les "modalités d’élaboration des sujets", en faveur des professionnels expérimentés. Il s'agira à l'avenir d'instaurer "des grilles d’évaluation plus collectives (...) en mobilisant davantage les membres des commissions de choix de sujet" et en impliquant les branches professionnelles, "qui ont vocation à être force de proposition dans l’élaboration des référentiels métiers et l’identification d’experts métiers utiles aux jurys de classe".
La prochaine édition du concours sera, promettent les deux parties, plus sereine. "Le processus de validation des référentiels du concours sera revu à la prochaine session", annonce ainsi le communiqué.
"Le 26e concours a été un concours de transition vers plus de normalité" : à ce titre et pour prouver sa bonne foi, le COET-MOF "demandera un audit courant 2019 pour démontrer la qualité du travail fourni sur la période 2013 à 2018 et les points d’amélioration."
Création d'un "comité d'éthique"
Dans les deux classes où les épreuves ont été interrompues cette année, deux nouveaux présidents de jury de classe seront bientôt nommés, afin d'assurer une "reprise rapide du concours".
Le Président de la SNMOF, Jean François Girardin et le Président du COET-MOF, Christian Forestier, "se proposent de créer un comité d’éthique où seront représentés de façon équilibrée, leurs deux bureaux, garants du respect des valeurs d’excellence du titre « Un des Meilleurs Ouvriers de France »".
Les deux parties prennent les engagements suivants :
- "conserver l’indépendance de deux entités COET-MOF et SNMOF dans un respect mutuel
- respecter et faire respecter les trois valeurs fondatrices du concours diplômant
- travailler ensemble sur la définition d’une « charte éthique » qui permettra à chaque lauréat(e)s et membres des jurys du concours de mieux apprécier les engagements liés au déroulement du Concours-diplôme « Un des Meilleurs Ouvriers de France »."
Par ailleurs, les deux présidents se rencontreront "régulièrement et à chaque fois que l’actualité le demandera pour soutenir l’excellence professionnelle des savoir-faire dans les métiers".
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