Transformation numérique des TPE/PME : quelles évolutions depuis 2020 ?

Les travaux de l’étude ont été confiés au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc).

Ce baromètre s’inscrit dans la continuité de l’étude BCG-EY, qui avait été réalisée en 2020, et mesure l’avancement des TPE/PME en matière de transformation numérique, notamment depuis le début de la crise sanitaire liée à la Covid.

La majorité des entreprises est consciente des bénéfices du numérique. D'ailleurs les chiffres de cette étude ne trompent pas :

• 79% des interrogés estiment que le numérique facilite la communication avec les clients, contre 72% avant la crise (+7 points) ;

• 78% estiment que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise, contre 68% avant la crise (+10 points) ;

• 59% déclarent que le numérique facilite la communication avec les employés ou collaborateurs, contre 50% avant la crise (+9 points).

Les TPE/PME sont-elles équipées en matériel informatique ?

Majoritairement, oui :

• 66% des entreprises interrogées disposent d’un site Internet vitrine, c’est-à-dire qui présente leur activité. Attention : ce chiffre ne comprend pas les entreprises qui ont uniquement des pages sur les réseaux sociaux.

• 43% possèdent une plateforme d'échange de documents en ligne entre collaborateurs (Intranet) ;

• 29% sont engagées dans une stratégie de référencement payant, contre 15% avant la crise de la Covid-19, soit une augmentation significative de +14 points ;

• 33% utilisent des outils de collaboration professionnelle, contre 21% avant l’épidémie (+12 points) ;

• 20% disposent d’un site de vente en ligne, contre 9% avant la crise (+11 points).

Quels sont les freins dans l’investissement dans le numérique ?

Les raisons sont déclinées en deux catégories distinctes : d’une part les réseaux sociaux, et d’autre part les sites Internet.

Sur la question des réseaux sociaux, les répondants qui sont réticents à ce tournant évoquent trois raisons :

• La non-pertinence par rapport au métier et secteur ;
• La demande d’effort continu de mise à jour ;
• La peur d'actes de malveillance ou de piratage.

En ce qui concerne les freins à l’investissement dans un site Internet, là encore, trois raisons sensiblement identiques ressortent :

• La non-pertinence par rapport au métier/secteur ;
• Le retour sur investissement limité ;
• La demande d’effort continu de mise à jour.

Enfin, même si l’engouement du numérique bat son plein depuis plusieurs mois, certaines entreprises sont réticentes à mettre en place un système de vente en ligne. Plusieurs secteurs d'activités, évoqués dans l’infographie ci-dessous, sont parmis les plus réfractaires.

À l’occasion de la publication de ce baromètre, Alain Griset a déclaré : "Le numérique doit être un outil au service de nos TPE et de nos PME pour leur permettre de conquérir de nouveaux marchés, d’améliorer leur relation client, de simplifier la gestion quotidienne de leur activité... en un mot : d’être plus compétitives. Ce baromètre prouve que notre action porte ses fruits et que nous devons, en lien avec France Num et ses partenaires, accentuer nos efforts pour accompagner les chefs d’entreprises désireux d’entamer leur numérisation".

Quels sont les enseignements de ce baromètre ?

Les données qui ressortent de cette étude montrent clairement une progression de la numérisation des TPE/PME... mais aussi des preoccupations en matière de sécurité informatique. 

Les causes de cette transformation accélérée sont bien entendu la crise sanitaire, mais aussi les mesures d’aides mises en place par l’État dans le cadre du Plan France Relance.

Ce dernier contenait plusieurs leviers financiers dédiés au numérique, à l'instar des diagnostics réalisés par les réseaux des CMA et CCI, ainsi que les chèques France Num.

Autre tendance mise en relief par le baromètre : le besoin de poursuivre cette transformation en sensibilisant les chefs d'enreprise sur les bénéfices apportés par le numérique dans leur quotidien professionnel.

Enfin, d’autres chantiers pédagogiques doivent également être menés, pour mieux informer et lever les craintes sur les problèmes relatifs la cybersécurité.

>> Consulter l’intégralité de l’étude.