Deux milliards d'euros de prêts pour rénover 10.000 établissements scolaires

D’après une estimation du ministère de l’Éducation nationale, au moins 10% des 60.000 établissements vieillissants que compte le territoire auraient besoin d’une rénovation thermique.

Un besoin financier réel, mais qui doit aussi compter sur des lenteurs administratives qui se répercutent sur l’avancée des chantiers.

Cette mesure pourrait donc impressionner par son montant, mais dans les faits, il s’élève à la moitié de ce qui avait été préconisé dans un rapport de février 2020.

Dans ce rapport, l’ingénieur François Demarcq estimait à 40 milliards d’euros l’investissement nécessaire pour atteindre 40% de réduction d’émission de gaz à effet de serre en 2030.

Pourtant, l’ambition est grande : Emmanuel Macron avait déclaré dans une interview donnée au Parisien le 23 avril dernier "il y a trop d’écoles qui sont des passoires thermiques, où les enfants se les gèlent puis ont trop chaud. On va les rénover !"

Le dossier a été confié à Christophe Béchu, et sa connaissance du terrain n’y est pas étrangère : en tant que maire d’Angers, il a été en charge de la gestion des écoles primaires ; puis des collèges en tant que président du Département du Maine-et-Loire.

Réduire la facture énergétique pour mieux enseigner

Avec une telle enveloppe, le gouvernement ambitionne se réduire la consommation d’énergie de 40% et de 60% d'ici à 2050, mais l’objectif n’est pas seulement d’ordre énergétique, puisque la dimension pédagogique entre également en ligne de compte.

Christophe Béchu, lors de la présentation du projet de rénovation à l’Assemblée nationale, a déclaré : "Quand on apprend dans des bâtiments trop chauds ou trop froids, la qualité de la transmission pédagogique ne se passe pas dans les mêmes conditions".

S'appuyer sur d'autres leviers 

Pour atteindre ses objectifs, le ministre de la Transition Écologique s’appuie sur la nouvelle enveloppe de deux milliards, pour lequel 200 des 1.300 premiers lauréats concernent des rénovations de bâtiments scolaires, mais aussi les CEE (certificats d’économie d’énergie) à hauteur de 220 millions d’euros, et le fonds chaleur (500 millions d’euros).