La hausse des prix de l'énergie a impacté 76 % des TPE
Les chiffres portés par la FCGA (Fédération des Centres de Gestion Agréés) en juillet dernier sont édifiants : seuls 54 % des dirigeants interrogés connaissent l’existence des mesures de plafonnement du prix de l’électricité et 50 % le bouclier tarifaire.
La flambée des tarifs du gaz et de l’électricité aura encore plus fragilisé les petites entreprises françaises, à peines remises des conséquences économiques du Covid-19 et la hausse du coût des matières premières.
Ce sont les secteurs de l’hôtellerie-restauration (29 %), du commerce de détail alimentaire (29,3 %), avec les artisans boulangers en tête, qui ont subi les plus fortes conséquences de la crise énergétique.
À l’inverse, la culture et les loisirs (81,8 %), la réparation automobile (53,8 %) et les instituts de beauté (53,6 %) ont été les moins touchés.
Peu de réactions face à une facture grimpante
64 % des dirigeants n'ont pas pris d'initiatives particulières pour remédier à la hausse de la facture énergétique. Parmi les plus réactifs, les mesures qui ont été prises sont :
- L’aménagement des horaires de travail (28,5 %),
- Le changement des équipements professionnels (3,2 %)
- Entreprendre des pistes pour générer des économies d’énergie (2,5 %).
Des aides pas assez connues
Le dispositif d’aide aux petites entreprises mis en place par le gouvernement et les fournisseurs d’énergie reste encore trop méconnu par les entreprises éligibles.
Un peu plus d’une sur deux (54,1 %) connaît l’existence des mesures de plafonnement du prix de l’électricité.
Mais moins de 10 % d’entre elles en bénéficie. Un dirigeant sur deux (50,8 %) affirme connaître le « bouclier tarifaire » visant à contenir la hausse des prix de l’électricité à 15 %.
Les autres mesures de soutien sont ignorées de la majorité des TPE questionnées.
Rappel : les TPE (entreprises comptant moins de 11 salariés et ayant un chiffre d’affaires annuel ou bilan inférieur à 2 millions d’euros) ne paieront pas plus de 280 €/MWh en moyenne d'électricité en 2023 selon Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie et des Finances.
« Les cours de l’énergie ont déjà beaucoup reflué au cours des derniers mois. Ils se situent bien en deçà de leur « pic » de la mi-2022 », a précisé Sylvain Moreau, Directeur des statistiques d’entreprise de l’INSEE.
Il a ajouté : « dans nos prévisions de court terme, nous ne faisons pas de modélisation sophistiquée de ces cours, qui sont souvent assez volatils. Notre hypothèse consiste, la plupart du temps, à les maintenir sur la période de prévision à leur dernier niveau connu. ».
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