Gouvernement Barnier

Qui est Françoise Gatel, la ministre déléguée à la Ruralité, au Commerce et à l’Artisanat ?

Le 23/09/2024
par Samira Hamiche
Femme de terrain et de proximité, la sénatrice d’Ille-et-Vilaine aura pour mission de défendre les artisans tout en articulant des politiques concrètes en faveur des territoires. Avec Françoise Gatel à la barre, le secteur de l’artisanat peut s’attendre à un soutien renforcé du Gouvernement pour surmonter les défis liés à la modernisation, à la transmission des savoir-faire et à l’intégration dans les dynamiques locales.
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À la tête du ministère délégué à la Ruralité, à l’Artisanat et au Commerce, Françoise Gatel incarne une personnalité de consensus et de fine connaissance des territoires. 

Née en 1958 en Ille-et-Vilaine, département où elle a mené l’essentiel de sa carrière politique, Françoise Gatel a été maire de Châteaugiron, petite commune d’environ 10.000 habitants, de 1999 à 2021. Elle s’y est particulièrement illustrée pour son action en faveur des infrastructures locales et de la qualité de vie des habitants. Elle entre au Sénat en 2014, sous l'étiquette UDI (parti centriste fondé par Jean-Louis Borloo).

Les mandats de Françoise Gatel l'ont directement familiarisée avec les enjeux économiques et sociaux liés à l’artisanat. L'élue s’est en outre forgé une réputation de "faiseuse", privilégiant l’action concrète aux circonvolutions politiques. 

Une défense passionnée de l’artisanat

Nommée à un ministère aussi stratégique que celui de la Ruralité, de l’Artisanat et du Commerce, Françoise Gatel entend porter haut les intérêts de ces secteurs clés pour la France.

L’artisanat représente près de 1,7 million d’entreprises et emploie en effet 3,1 millions de personnes. En milieu rural, il est un pilier de l’économie locale.

Françoise Gatel a, dès ses premières prises de parole, mis l’accent sur la nécessité de valoriser les métiers de l'artisanat, parfois méconnus mais indispensables. Elle a aussi souligné l’importance de garantir un environnement favorable à l’implantation et à la pérennité des entreprises artisanales dans les territoires les plus reculés.

"Sans artisans, pas de vie dans les villages", a ainsi déclaré la ministre lors de sa première intervention publique dans ses nouvelles fonctions, rappelant le rôle crucial de ces entreprises de proximité dans la revitalisation des campagnes.

Soutenir les formations et la transmission des savoir-faire

Autre enjeu central pour la nouvelle ministre : celui de la formation et de la transmission des savoir-faire, des questions déjà bien présentes dans les préoccupations des artisans eux-mêmes. Dans un contexte de transition numérique et écologique, la question du renouvellement des compétences et de la transmission entre générations se pose avec acuité.

Françoise Gatel aura aussi pour mission de promouvoir les filières de l’artisanat auprès des jeunes et de favoriser les partenariats entre les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) et les collectivités locales pour mieux accompagner les artisans dans ces défis.

À ce titre, la ministre a salué les réformes récentes en faveur de l’apprentissage, tout en soulignant la nécessité de continuer à simplifier les démarches administratives et à accompagner les petites entreprises dans leur transition numérique.

Une vision de long terme pour l’artisanat et les territoires

Enfin, Françoise Gatel se montre également préoccupée par les questions d’attractivité des territoires ruraux. Pour elle, l’artisanat ne peut prospérer que si les territoires eux-mêmes sont dynamiques et attractifs. C’est pourquoi elle plaide pour une approche intégrée du développement local, où les artisans, les élus locaux et les entrepreneurs seraient des partenaires à part entière dans les projets de revitalisation économique des territoires.

Elle met en avant des solutions comme la création de pôles d’activités artisanales dans les petites villes et la facilitation de l’accès aux financements publics et privés pour les artisans.

La lutte contre la désertification commerciale fait aussi partie de ses priorités : elle souhaite maintenir des commerces et des services dans les zones rurales pour y préserver la qualité de vie et l’attractivité.

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