Du bio pas que pour se faire mousser

Adhérer au mouvement Nature & Progrès relève d’un acte de foi, d’une croyance en une société humaniste, écologique et alternative. "Ce souci du respect des hommes et de leur milieu, Nature & Progrès le traduit concrètement dans sa charte et ses cahiers des charges", témoigne Olivier Sionneau, adhérent et cogérant de la Savonnerie Champagne (Benet, Vendée).

Des contrôles annuels

Or, la foi n’est pas un confort, mais une exigence. Pionnière des labellisations bio, Nature & Progrès valorise les produits de qualité via une mention dont la délivrance est conditionnée par un contrôle annuel. "Tous les adhérents, professionnels et consommateurs, assurent l’ensemble des visites de contrôle, dans une logique horizontale. Avec mon épouse Sidonie, fondatrice de la savonnerie, nous effectuons quatre à six visites par an. L’objectif est de pointer un progrès possible. À nous, il a été demandé de produire certains ingrédients pour avoir un lien au sol. Aujourd’hui, nous sommes en auto-production, et même en auto-suffisance, en ce qui concerne le calendula (souci officinal). Nous menons actuellement une réflexion sur les pesticides présents dans l’eau et les alternatives : osmose inverse, eau de source…"

Une philosophie plutôt qu’un marché

Fils d’agriculteurs adhérents à Nature & Progrès, Olivier Sionneau n’imagine pas procéder autrement. "Il faut un vrai engagement personnel, un investissement. Le label est très peu connu du grand public, et n’est donc pas un levier marketing. Je suis un militant, non un opportuniste."