Bâtiment : de bons résultats, mais un ralentissement

La Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) a présenté fin juillet son bilan de conjoncture du 2e trimestre 2019. Ce dernier indique un maintien de la croissance : l'activité globale progresse ainsi de 2 % par rapport à l'exercice précédent (2e trimestre 2018). 

Toutes les régions sont concernées par cette hausse d'activité, les plus dynamiques étant la Région Paca et la Région Nouvelle-Aquitaine (+ 2,5 %). Les Régions Centre-Val-de-Loire et Auvergne Rhône-Alpes affichent des chiffres plus modestes (+ 1,5 %). 

Moins de mises en chantier

Ces derniers mois,la construction neuve a soutenu les bonnes performances du secteur du bâtiment. Or, au T2 2019, la Capeb note un ralentissement du nombre de mises en chantier (- 4,5 %) et de permis de construire (-8,6 %). Les autorisations de logements individuels sont également en baisse (- 6,7% pour les logements individuels purs ; -1,5 % pour les individuels groupés ; -0,8 % pour les résidences).

L'entretien-rénovation montre, lui, une légère progression : + 1,5 %. La Capeb attribue en partie ce chiffre aux travaux d'amélioration de performance énergétique du logement (APEL), en hausse de 2 %.

Manque de main-d'oeuvre qualifiée 

Quelque 11 800 emplois de plus ont été créés sur un an, soit une hausse de 2,1 %. Mais, paradoxe : les employeurs embauchent, l'emploi est solide... néanmoins, les salariés ne se bousculent pas au portillon.

Selon les données recueillies par la Capeb, 10 % des entreprises artisanales du bâtiment ne sont pas parvenues à satisfaire leur besoin de main-d'oeuvre qualifiée, alors qu'elles étaient 19 % à chercher à embaucher au cours du premier semestre 2019.

"Les entreprises artisanales peinent de plus en plus à satisfaire leur besoin de main d’œuvre. Il est urgent que nos jeunes se forment aux métiers de l’artisanat du bâtiment, et cela passe par l’apprentissage !", a réagi le président de la Capeb, Patrick Liébus, qui sera "particulièrement attentif à la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle" oeuvrera "pour montrer que les métiers du bâtiment offrent de belles carrières professionnelles pour les jeunes".

Autre terrain d'inquiétude pour la Capeb : les annonces entourant la transformation du CITE en prime, "qui pourraient provoquer un certain attentisme chez les ménages".