Faire perdurer un savoir-faire de niche
Dans le domaine de l’ébénisterie, la restauration-conservation est une branche en voie de disparition. "C’est aujourd’hui un métier de niche, d’où l’intérêt de transmettre mes compétences pour ne pas que ce savoir-faire finisse par être oublié, explique Florian Leroy. C’est un métier marginal qui n’est quasiment plus enseigné dans les parcours pour devenir ébéniste." Lui-même a appris les rudiments auprès d’un professionnel.
Former la prochaine génération
Florian Leroy a actuellement à ses côtés un apprenti âgé de 15 ans. "Il a fait son stage de collège chez moi, puis je l’ai embauché. Il est arrivé en juillet 2019 et restera deux ans au total. Avant lui, j’ai eu une première apprentie qui, elle aussi, est restée deux ans à mes côtés. Mais elle ne souhaitait pas faire carrière dans le domaine. Lorsqu’elle est venue travailler avec moi, je savais, de toute façon, que je n’aurais pas eu les moyens de l’embaucher par la suite." Aujourd’hui, c’est différent : le chef d’entreprise cherche à recruter. "Mais c’est compliqué de trouver le bon candidat, et la mise en relation avec les écoles n’est pas toujours facilitée."
En plus des apprentis, Florian Leroy accueille de temps à autre des stagiaires. "Le prochain arrivera en mars 2020 pour six semaines. Il en est septième année de formation." Les apprentis de Florian Leroy le suivent partout sur le terrain. "Je forme les jeunes dans les conditions les plus optimales possible pour les amener à se développer. Je veux leur montrer qu’on peut vivre de ce métier. Si je parviens à former un apprenti correctement, sa carrière est toute tracée."
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Transmission de valeurs
À travers la transmission de son savoir-faire, Florian Leroy transmet également des valeurs. "Elles sont proches des Compagnons du Devoir auxquels je suis très attaché. Je veux transmettre le sens du travail. Comme nous sommes en contact avec des clients, j’accorde aussi de l’importance au comportement de mes apprentis : politesse, posture, tenue de travail, etc." Et en préférant restaurer plutôt que jeter, le jeune artisan valorise la préservation de l’environnement. Un autre engagement fort. "Si je récupère des meubles anciens trop dégradés, je récupère les matières premières pour les intégrer à d’autres meubles."
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