CMA France aux côtés des fleuristes pour le 1er mai

Plus qu'une fête emblématique, une occasion de renouer le lien avec les artisans fleuristes... Le 1er mai 2020 se fera-t-il sans muguet ? C'est ce que craignent les professionnels du secteur, qui ont fait entendre leur inquiétude il y a quelques jours déjà. 

Alors que 60 % des artisans fleuristes ont subi une baisse de 50 à 70  % de leur chiffre d’affaires en mars, le rendez-vous du 1er mai pourrait s'avérer autant destructeur que salutaire, selon le scénario… En effet, l'an dernier, 31 % des brins de muguet avaient été achetés chez un fleuriste (étude Kantar). Un chiffre d'affaires non négligeable, de surcroît s'il est ramené au mois…

Pour rappel, les artisans fleuristes ont été contraints de fermer boutique mi-mars. Ils peuvent néanmoins avoir recours à la livraison et au click-and-collect.

Autoriser la vente devant les boutiques ?

Le week-end du 1er mai est l'"un des plus gros week-ends de l’année après la Fête des mères, la Saint-Valentin et Noël", notait début avril le président de la Fédération française des artisans fleuristes (FFAF), Florent Moreau. Ce dernier "s’alarme pour les fleuristes, qui pourraient bien ne pas pouvoir se redresser et relancer leur activité à la fin du confinement".

De son côté, le réseau national des chambres de métiers et de l'artisanat, CMA France, a apporté son soutien à la profession au travers d'un communiqué publié le 24 avril. L'institution appelle ainsi le Gouvernement à autoriser la vente devant les magasins sur tout le territoire.

CMA réclame ainsi pour les artisans fleuristes "une dérogation exceptionnelle et strictement limitée à la journée du 1er mai pour implanter des étals de vente de muguets devant leurs magasins". Objectif : inciter les consommateurs à revenir vers leurs commerces de proximité, alors que les grandes surfaces, autorisées à ouvrir, proposent elles aussi du muguet.

"Nous faisons face à une concurrence déloyale qui n’est pas acceptable", dénonce Christian Vabret, président de CMA France par intérim. "L’encadrement de la vente du muguet favorise actuellement les grandes surfaces, ouvertes au public et autorisées à vendre du muguet et des fleurs, quand les artisans fleuristes doivent rester fermer", raisonne-t-il.

"Appelons l’État à aider à un traitement équitable et uniforme pour cette journée mondiale du travail. Un signe fort pour la reprise de notre économie."

Christian Vabret, président par intérim de CMA France