Action cœur de ville : quel premier bilan ?
Quelle est la politique de ce programme ?
Le programme Action cœur de ville avait été amorcé en décembre 2017, lors de la seconde Conférence nationale des territoires, à Cahors, par Édouard Philippe, alors Premier ministre.
Il concerne l’ensemble du territoire français (outre-mer compris) :
222 territoires ont été retenus sur les critères suivants :
→ Le nombre d'habitants est compris entre 21.000 et 300.000 ;
→ Leurs centres-villes sont vitaux pour leur agglomération ;
→ Leur dynamique a été dégradée (départ de commerces, de services, d’activités culturelles...) ;
→ Leurs maires et les acteurs locaux leur portent une réelle volonté de reconquête.
Quels sur les 5 axes thématiques du projet ?
1. De la réhabilitation à la restructuration : créer une offre attractive de l’habitat dans les centres-villes ;
2. Encourager un équilibre entre le développement économique et commercial ;
3. Développer l’accessibilité, la mobilité et les connexions ;
4. Valoriser l’urbanisme, l’espace public et le patrimoine associé ;
5. Rendre les équipements, les services publics, et l’offre culturelle plus accessibles aux habitants.
Quel est le calendrier du déploiement ?
Il se déroule en trois phases :
Étape 1, la préparation : elle s’est déroulée en 2018. Il s’agissait de la définition de la stratégie et des objectifs. Pour cela, une méthodologie ainsi qu’un calendrier général pour l’application du plan ont été mis en place.
Étape 2, l’initialisation : un diagnostic et un plan d’actions ont été élaborés. Dans le même temps, le financement des premières actions du programme a été engagé.
Étape 3, le déploiement : il est étalé jusqu’en 2022.
Quelles sont les actions sur le commerce de proximité ?
Sur l’ensemble du programme, 537 projets portent sur des actions de redynamisation du commerce de centre-ville et de développement économique. Ces projets sont répartis de la manière suivante :
- 196 pour l’immobilier et le foncier commercial ;
- 82 pour l’animation commerciale et les fédérations des commerçants ;
- 115 pour l’innovation, l’accompagnement de porteurs de projets et la numérisation des commerces ;
- 45 sont des projets politiques, pour favoriser le développement des commerces ;
- 39 visent à mieux connaître le tissu économique de ces commerces sur le territoire, notamment à travers des observatoires (c’est le cas de villes comme Abbeville, Angoulême, Argentan, Aurillac, Château-Thierry, Douai, Flers, Lisieux, Mâcon, Saint-Lô, Tarbes et Valenciennes) ;
→ En tout, 40 communes souhaitent mettre en place des stratégies ou des politiques orientées vers le marketing territorial.
Quelles ont été les mesures d’urgence pour le commerce en 2020 ?
Les mesures de soutien mises en place par le Gouvernement sont nombreuses.
Ce premier bilan du programme Action Coeur de ville les ont réparties comme suit :
→ 29% de subventions et d'aides financières pour le commerce ;
→ 26% d'exonérations, comme celles des loyers ;
→ 17% de mesures axées sur le numérique (marketplace, vente en ligne…) ;
→ 17% d'actions sur la communication et les actions commerciales ;
→ 11% pour l'accompagnement des commerces (mise en place d’un numéro spécial au sein de la mairie, de kits de réouverture à la disposition des commerçants, etc.).
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