Financement

Prêts participatifs : une opportunité à saisir !

Le 07/04/2021
par Laëtitia Muller
Depuis avril 2021 et jusqu’en juin 2022, les PME peuvent bénéficier, grâce aux prêts participatifs, de liquidités immédiates pour renforcer leur bilan et investir. Vingt milliards d’euros de prêts seront distribués par les banques vers les PME à potentiel de rebond : explications.
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D’un côté des PME en mal de fonds propres, chahutées par les vagues successives de Covid-19, de l’autre des assureurs et des banques prêts à investir, au centre : les prêts participatifs.

C’est la solution à 20 milliards d’euros trouvée par le ministère de l’Économie. Cette somme est distribuée sous forme de prêts par les banques depuis début avril.

Quelles sont les entreprises ciblées ? 

Les PME qui présentent un chiffre d’affaires (CA) en 2019 supérieur à deux millions d’euros. Elles ont jusqu’au 30 juin 2022 pour saisir cette fenêtre d’opportunité, soit quinze mois pour renforcer leur bilan en contractant ces prêts.

→ Les candidates idéales : les PME qui disposent d’un potentiel de rebond, et notamment celles qui n’ont pas bénéficié d’un prêt garanti par l’État (PGE).

Des financements longs garantis par l’État

La durée du prêt est de huit ans et le remboursement exigible à partir de la cinquième année : de quoi laisser le temps aux PME de consolider leur trésorerie avant de rembourser.

L’État apporte une garantie de 30 % des fonds investis, d’où le qualificatif de « prêts participatifs avec soutien de l’État » (PPSE).

→ Bercy a également déployé une autre option avec les « Obligations Relance » : le remboursement a alors lieu en une fois au terme des huit ans.

Des liquidités immédiates mais un montant d’emprunt limité 

L’emprunt est limité à 12,5% du chiffre d’affaires de 2019. S’agissant des taux, ils ont été fixés à 4% pour les PME et 5% pour les entreprises de taille intermédiaire (ETI).

Le dispositif apporte des liquidités immédiates, mais on est loin des taux à 0,25 % accordés aux PGE.

Le but est de permettre aux entreprises malmenées par la crise sanitaire d’investir. Ce dispositif viendrait, selon Bruno Lemaire, ministre de l’Économie, en complément d’autres leviers « qui vont permettre de mettre de l’argent dans la machine et d’accélérer le retour de la croissance en France ».

Le ministre visait notamment la baisse des impôts de production (20 milliards d’euros prévus d’ici 2022), ainsi que les investissements en fonds propres via Bpifrance.

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