La vaccination en entreprise évolue
Cette version du questions-réponses du 16 avril 2021 du ministère du Travail relatif à la vaccination par les services de santé au travail (SST) intègre, d’une part, les nouveautés issues du protocole du 14 avril 2021, mais également les mesures figurant dans le décret n° 2021-325 du 26 mars 2021.
Il actualise les moyens généraux nécessaires pour faire face à l'épidémie de Covid-19 dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
Ces évolutions adaptent la politique vaccinale, notamment suite à la publication par le secrétariat d’État chargé de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski, le 13 avril dernier, des données relatives à la vaccination en entreprise : 26.400 injections recensées sur les salariés, hors professionnels de santé, et ce, en moins de deux mois.
→ Un chiffre relativement faible qui traduit une frilosité des employeurs à intégrer la politique de vaccination au sein de leur structure.
Avec l’élargissement du public ciblé et l’arrivée du vaccin Janssen sur le marché, l’objectif est de dynamiser la tendance.
Quels sont les points qui évoluent ?
Le vaccin Janssen est mis à disposition et vient grossir, depuis le 19 avril, les rangs des autres sérums, Pfizer, AstraZeneca, et Moderna.
Les personnes volontaires de 55 ans ou plus peuvent se faire vacciner. Aucune condition de catégorie professionnelle n’entre en jeu, de même pour les conditions de comorbidité et/ou de pathologie à très haut risque de forme grave de la Covid-19.
En outre, suite à la recommandation de la Haute Autorité de santé dans son avis du 25 mars 2021, les infirmiers du travail peuvent prescrire et administrer les vaccins de façon autonome (ils étaient jusque-là seulement autorisés à les administrer).
Enfin, conformément au protocole du 14 avril précité, les professionnels des services de santé au travail (SST) sont également légitimes pour vacciner dans d’autres contextes et avec d’autres vaccins, en établissements de santé ou médico-sociaux notamment.
Ce service est-il gratuit ?
La vaccination en entreprise est financée par la cotisation annuelle versée au service de santé au travail. Ainsi, les actes de vaccination ne créent aucun coût supplémentaire pour l’employeur.
→ C’est l’État qui met à disposition les ressources nécessaires à cette campagne : les vaccins (et la logistique liée) ainsi que les prestations des professionnels de santé.
Priorité aux artisans les plus exposés
En parallèle de la vaccination en entreprises, les travailleurs dits "de deuxième ligne", soit les plus exposés à la Covid-19, sont prioritaires à la vaccination.
Si les travailleurs du bâtiment ont été retirés de la liste, car considérés comme exerçant en milieu ouvert, plusieurs métiers artisanaux figurent parmi les 20 professions éligibles.
→ Ainsi, les chauffeurs de taxi, les bouchers, charcutiers, traiteurs, boulangers, pâtissiers (chefs d’entreprise inclus) ont "droit à leur dose" s’ils sont âgés de plus de 55 ans.
Comment faire ? Ils pourront se faire vacciner au sein des centres grâce à l’ouverture de rendez-vous dédiés. Les coordonnées des centres de vaccination qui proposent des créneaux prioritaires et les moyens pour s’y rendre sont disponibles sur le site des agences régionales de santé (ARS).
Une fois le créneau réservé, les chefs d’entreprise artisanale et leurs salariés pourront se rendre dans un centre de vaccination, munis d'une déclaration sur l'honneur qu'ils exercent leur métier, d'un bulletin de salaire ou de leur carte d'indépendant téléchargeable ici.
→ La vaccination, qui a débuté le samedi 24 avril, se poursuivra pendant les deux prochaines semaines, y compris le week-end.
>> Consulter le questions-réponses du 16 avril 2021 du ministère du Travail relatif à la vaccination par les services de santé au travail (SST).
>> Consulter le protocole du 14 avril 2021.
>> Consulter le décret no 2021-325 du 26 mars 2021.
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