Les CMA françaises et allemandes œuvrent pour un artisanat européen plus fort
Pérenniser l’artisanat dans une stratégie européenne
La transition écologique est une priorité dans tous les secteurs d’activité, et l’artisanat y tient un rôle primordial, notamment à travers la rénovation énergétique des bâtiments, le développement des circuits de proximité, ou encore la mobilité durable.
Pour que les artisans puissent s’investir dans une croissance durable, les présidents des CMA françaises et allemandes ont exprimé plusieurs demandes :
• Un soutien ciblé à l’innovation et à la diffusion des innovations durables au sein des entreprises artisanales avec un financement pérenne ;
• Un environnement favorable à l’inscription des artisans dans la transition numérique ;
• Une reconnaissance des entreprises artisanales dans le cadre des chaînes européennes d’approvisionnement et de valeur ;
• Un accès au financement des entreprises artisanales par le biais du financement bancaire.
« Les chefs d’entreprise ont redoublé d’efforts pour résister aux difficultés économiques ces derniers mois. Aujourd’hui, dans le contexte économique et social que nous connaissons, le développement économique des entreprises artisanales est mis à mal par des freins structurels et organisationnels. Des freins qui dépassent les frontières de nos pays. Avec 2,8 millions entreprises artisanales, la France et l’Allemagne constituent l’un des poumons de l’artisanat sur le plan européen. C’est ensemble que nous pourrons consolider cette filière d’excellence que représente l’artisanat et lui donner toute sa place dans la croissance européenne. », a déclaré Joël Fourny.
La formation comme moteur de la compétitivité
Qui dit compétitivité, dit compétences et formation : une ligne de route que doivent porter les deux CMA pour porter l’expertise de leurs artisans vers des défis de plus en plus complexes et dans un contexte incertain.
Des travaux de longue haleine doivent être entrepris, à l’heure même où des problématiques sont déjà installées, comme notamment la pénurie de main d’œuvre dans certaines professions. Rien que sur le territoire français, le bâtiment cherche : 15.000 menuisiers et autant de plombiers, l’alimentation propose 13.000 offres entre les boulangers, les pâtissiers et les bouchers, et la coiffure et l’esthétique comptent 15.000 postes vacants.
Alors pour palier à cette crise du recrutement, CMA France et le DHKT appellent les gouvernements français et allemand à investir dans la formation en soutenant les établissements et en encourageant les partenariats avec les entreprises partenaires, à renforcer la formation tout au long de la vie, à améliorer l’image de la formation professionnelle tout en promouvant la mobilité des apprentis en Europe.
« L’artisanat français et allemand est conscient de sa responsabilité économique et sociale dans la construction de l’avenir de nos pays, mais aussi en Europe. Au cours des trois derniers jours, nous avons échangé ensemble sur les actions et mesures à mettre en œuvre permettant à nos entreprises d’apporter leur contribution au renforcement de notre secteur. Ce travail de concert entre nos réseaux respectifs est indispensable pour répondre aux défis qu’affrontent les artisans français et allemands. La priorité est de continuer à maîtriser l’impact de la pandémie tout en amortissant le choc de l’insoutenable invasion de l’Ukraine par la Russie. En effet, les chefs d’entreprise artisanale, ainsi que leurs salariés et apprentis, subissent d’ores et déjà les augmentations des coûts de l’énergie, les perturbations des chaînes d’approvisionnement et l’inflation. Devant ce contexte, la mise en place d’une action politique et décisive, non seulement à l’échelle des États allemands et français, mais également de l’Europe, s’avère incontournable : une action susceptible de façonner l’avenir en réduisant le poids qui pèse sur les TPE artisanales. », a déclaré Hans Peter Wollseifer, président du DHKT.
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