Un appel à la responsabilité collective pour éviter les mesures contraignantes
Étaient conviés à ce Conseil tous les ministres compétents pour traiter de la problématique énergétique actuelle : la Première ministre Élisabeth Borne, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le ministre des Comptes publics Gabriel Attal et les ministres chargés de la Transition énergétique Christophe Béchu et Agnès Pannier-Runacher.
Annoncé depuis le début de semaine, plusieurs scénarios étaient sur la table : restrictions, rationnement, coupures de gaz (…).
Des incertitudes qui alimentaient les inquiétudes d’autant plus fortes après le discours d’Élisabeth Borne auprès du Medef en août dernier. La Première Ministre demandait alors aux entreprises une économie de l’ordre de 10% sur leurs factures énergétiques, sous peine de prendre des mesures plus sévères.
C’est Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de la Transition énergétique, qui a pris la parole après le conseil, et qui a annoncé l’ensemble des mesures tant attendues par les ménages que par les entreprises.
La sécurité d’approvisionnement
La livraison de gaz russe est au plus bas, mais les stocks sont quasiment remplis, à hauteur de 92%, avec deux mois d’avance sur le calendrier initial.
Parallèlement, 32% des réacteurs sont actuellement à l’arrêt, EDF s’est engagé à activités l’intégralité de ses réacteurs pour faire face aux besoins de cet hiver.
La solidarité européenne
Elle concerne le gaz et l’électricité pour assurer la sécurité d’approvisionnement de la France et de l’Europe. Des échanges avec l’Espagne et l’Allemagne en matière d’énergie sont prévus pour soulager la capacité de production française.
Les entreprises seront-elles rationnées ?
L’État, les entreprises et les collectivités locales ont déjà été sollicitées pour définir une feuille de route. Ce sont des "efforts collectifs, raisonnés et indispensables pour ne pas avoir à mettre en place des mesures plus contraignantes".
La ministre a rappelé que les mesures demandées aux entreprises ne concernaient pas leur capacité de production, mais des points plus périphériques comme notamment l'utilisation chauffage.
Des nouvelles plutôt rassurantes qui écartent les scénarios les plus contraignants, mais ce sursis sera régulièrement examiné au cours de l’hiver, avec un prochain point d’étape à mi-septembre.
À ce jour, le levier le plus efficace est celui du chauffage dans les bâtiments, vient ensuite l’éclairage, l’eau chaude sanitaire, les appareils en veille. Ces leviers seront chiffrés régulièrement pour inciter à réduire les consommations globales, et le Gouvernement appelle dès maintenant à la mobilisation générale pour réaliser des économies sur ces points.
À ce jour, grâce aux mesures de sobriété, l’État évite des mesures plus sévères comme le rationnement. Un constat qui est scruté à la loupe par les instantes de l’État et qui fera l’objet de nombreux points dans les mois à venir, d'autant plus que la fin d'année marquera la fin du bouclier tarifaire...
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