Portrait

Agrip : une histoire à réinventer

Le 21/01/2020
par Propos recueillis par Julie Clessienne
Faire entrer un tracteur à l’Élysée ? Un exploit peu courant. Mais Agrip, installée dans le Cher depuis 90 ans, relève bien d’autres défis au quotidien. Précurseurs et innovants des années 1930 à 1980, ces fabricants de tracteurs vont connaître un essor extraordinaire, puis la concurrence, le rachat, la délocalisation. Bien décidée à relancer ce patrimoine industriel, Patricia Perrochon, ancienne employée, a pris les rênes de l’entreprise en 2012…
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L’objet exposé ? Un tracteur forestier qui représente parfaitement l’histoire d’Agrip, pionnière en France dans l’industrialisation de ces engins (ainsi que dans les tireurs de ligne à haute tension).

Ça fait quoi d’être exposé à l’Élysée ? Ça a été une très belle surprise. Nous en avons été très flattés et honorés, d’autant que nous avons en parallèle été désignés « coup de cœur » par le 20 heures de TF1. Nous espérons surtout que cette médiatisation va nous permettre de concrétiser nos projets !

Dans la cour de l’Élysée, le tracteur forestier, emblématique du savoir-faire d’Agrip, installée à Lignières, au cœur du Berry.

Être artisan aujourd’hui ? C’est avant tout le savoir-faire ; un terme lié à l’excellence. Dans notre cas, c’est aussi la préservation de notre patrimoine industriel (notre entreprise a été à l’origine d’innovations majeures comme la suspension 3 points et les 4 roues motrices et directrices sur les engins agricoles !). C’est enfin synonyme d’un effort collectif, d’une collaboration : je ne suis rien dans cette aventure sans le soutien et le travail de mes 10 salariés.

Patricia Perrochon a eu la fierté de remettre à Brigitte Macron le livre qui retrace les 90 ans de son entreprise.

Vos projets en 2020 ? Nous souhaitons asseoir la reprise de la gamme de tracteurs forestiers et pérenniser notre activité de constructeur (que nous avions abandonnée pendant quelques années, après la cession à un groupe finlandais, nous concentrant alors uniquement sur la maintenance et la rénovation). Nous voudrions par exemple relancer le tracteur agricole « vintage » de 20 à 40 chevaux mais en version électrique. Un projet ambitieux qui nécessite un soutien financier pour passer le cap de l’industrialisation en série… À bon entendeur !

www.agrip.fr 

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