Cerner les attentes des clients
Balmera, le balcon qui apporte de l’espace habitable supplémentaire à un bâtiment et augmente la qualité de vie de ses habitants."J’ai rencontré le designer Tamim Daoudi par l’intermédiaire d’un de mes prestataires. Il s’intéressait aux objets métalliques", explique Christian Hanssen, artisan métallier basé à Strasbourg. "Nous avons rapidement travaillé ensemble sur une gamme de mobilier design." Si le modèle "Fold" qu’ils réalisent n’est pas commercialisé, il reçoit après un passage à la Paris Design Week, le prix Tango Escale de la ville de Strasbourg.
Enthousiasmés, ils persévèrent et créent des modèles de bancs et de chaises à base de tubes cintrés. "Ils ont été exposés par un galeriste au Miami Art Basel. Il y a eu des publications sur l’exposition et des prises de contacts pour des ventes en France." En parallèle, Christian Hanssen dépose un brevet pour un balcon métallique rapporté doté d’un récupérateur d’eau de pluie, "Balmera". Pour ce projet, il demande le concours de Tamim Daoudi.
"Le design est un moyen de se différencier, de proposer un produit plus adapté aux clients. Il prend en compte l’ergonomie, l’usage du produit" explique Christian Hanssen.
Se différencier
"Le design est un moyen de se différencier, de proposer un produit plus adapté aux clients. Il prend en compte l’ergonomie, l’usage du produit", confie le métallier. Avec l’intégration de table et rangements dépliables, le designer a fait de Balmera un balcon "multifonction". "J’ai réfléchi aux usages et en allant voir les bailleurs sociaux, j’ai constaté que les balcons devenaient rapidement une zone de stockage à défaut d’avoir des dispositifs de rangement. J’ai donc imaginé un balcon fonctionnel, modulable et personnalisable", explique Tamim Daoudi. Le produit a été récompensé par l’Observeur du design 2016.
"Le designer est un caméléon qui doit s’adapter à un matériau ou au process de fabrication, au développement de nouveaux usages, de nouveaux produits", confie Tamim Daoudi.
Donnant-donnant
Si l’artisan propose du travail au designer, ce dernier lui apporte aussi des projets. "Il a dessiné des luminaires que j’ai réalisés. C’est une relation donnant-donnant, lorsque je vends nos créations, je lui verse une quotepart." Christian Hanssen admet que faire intervenir un designer représente un surcoût mais "tout dépend de la demande du client, on peut être dans le sur-mesure. Certains pensent que le design c’est du " beau " mais cela permet surtout de faciliter l’usage, d’aller au plus simple".
"Le designer n’a pas la science infuse, c’est un caméléon qui doit s’adapter à un matériau ou au process de fabrication, au développement de nouveaux usages, de nouveaux produits", ajoute Tamim Daoudi. "Cette expérience m’a fait évoluer, je suis plus ouvert d’esprit, plus attentif à comment les choses ont été faites", conclut l’artisan.
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