CMA France, fervent défenseur de l'apprentissage
Pour rappel, France Compétences est l'organisme qui finance les centres de formation d’apprentis à partir de la contribution des entreprises. La Cour des Comptes avait siginifié son déficit : malgré cette situation, Elisabeth borne avait annoncé le prolongement des aides à l'embauche pour les contrats d'apprentissage. La question des financements est donc placée au coeur des enjeux stratégiques. Â
Dans un communiqué de presse du 29 juin dernier, CMA France établit clairement sa position de grand défenseur de l’apprentissage. Joël Fourny, son président, indique :
« Il serait dangereux d’appliquer une mesure de baisse uniforme sans regarder les performances des formations, titres et diplômes impactés. Notre pays doit absolument continuer à accompagner fortement la formation en apprentissage. C’est un impératif pour répondre aux besoins en main d’œuvre qualifiée de nos entreprises artisanales dans un contexte de forte tension pour de nombreux secteurs et métiers. ».
Redéfinir les contours de la formation
Le réseau des CMA, qui forme actuellement 110.000 apprentis, se veut défenseur de cette voix d’excellence : « Nous sommes convaincus que la dynamique vertueuse de l’apprentissage ne pourra être préservée et continuer à porter ses fruits que si nous parvenons à trouver de nouveaux équilibres entre les voies de la formation que sont l’apprentissage, la voie scolaire et la voie universitaire ».
C’est pourquoi le réseau demande à ce que la révision des aides versées aux employeurs, tout comme la révision des niveaux de prise en charge des contrats d’apprentissage, ne doivent pas être appliquées de façon uniforme.
Les mesures qui doivent être prises en compte lors de l’assemblée générale de France Compétences sont :
- La valeur ajoutée pour l’emploi des jeunes ;
- Les niveaux et les coûts réels de la formation ;
- Les coûts occasionnés par certaines formations, notamment celles à faibles effectifs.
Enfin, CMA France demande à ce que les investissements soient ramenés au cœur des débats : par exemple, certaines formations nécessitent des plateaux techniques coûteux. Cette charge financière, tout comme la coordination des financeurs, doit être précisée et prise en compte.
 « La réforme de la formation professionnelle de 2018 a permis un essor considérable de l’apprentissage. Nous y avons pris notre part avec des résultats importants en dépit de la crise sanitaire et de la crise économique, nos effectifs ont en effet augmenté de 4% en 2020 et de 9,5 % en 2021 faisant du réseau des CMA le 1er formateur de France. Préservons cette dynamique et cet outil performant qui a fait toutes ses preuves en matière d’insertion dans l’emploi. Plus que jamais l’apprentissage est une chance, c’est une garantie contre le chômage, un investissement pour nos entreprises, nos territoires et l’avenir de la jeunesse de notre pays. » a conclu Joël Fourny, président de CMA France.
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