Fruit de l'innovation
Un procédé inédit
L’aventure Kookabarra démarre en 2006. De retour d’Australie, Jérémie Marcuccilli veut ouvrir des bars à jus de fruits. "Un univers bio et bien-être", qui plaît au jeune diplômé en management. Il va finalement plus loin. A l’aide du Centre technique agroalimentaire (CTCPA), il développe un procédé de conservation longue durée (14 jours). Breveté, il est appliqué à des jus de fruits pressés, sans adjuvant.
"Nous sommes partis sur quelque chose de totalement innovant, qui répondait à un besoin précis des hôteliers et des consommateurs. La DLC de 14 jours permettait un confort d’utilisation inédit". Avec, en prime, la praticité : "au lieu d’utiliser des bouteilles plastique, nous avons consigné nos jus de fruits en Bag-in-Box ® ", un emballage qui protège de la lumière et de l’oxydation. La marque conquiert vite cafés, hôtels et restaurants haut de gamme.
Diversification réussie
Pour Jérémie Marcuccilli, ‘qualité’ ne rime pas forcément avec ‘luxe’ ou ’cherté’. "En se positionnant ainsi, on se coupe d’une frange de la population. Or, l’objectif de Kookabarra reste avant tout de proposer au plus grand nombre des produits d’excellence à prix raisonnable : nectars, confitures, miels, fruits coupés. Et ce, grâce à un haut standard qualité."
Pour répondre au besoin des clients, Kookabarra a en effet développé une gamme pour le petit déjeuner, ayant pour "dénominateur commun" le sourcing des produits, toujours qualitatif. Le volume brassé par l’entreprise artisanale est impressionnant : "on a la capacité de traiter 3 tonnes de matières premières à l’heure". Cette performance, Kookabarra la doit notamment à un investissement récent de plus d’1 million d’euros dans le matériel.
Objectif zéro stock
Application, site web : le digital facilite les circuits courts. "Aujourd’hui, on va pouvoir créer des jus de fruits à la semaine et avertir en direct nos clients dans la minute". Cette commercialisation directe "n’a pas de prix", estime le chef d’entreprise, qui travaille à flux tendu. Chez lui, pas ou peu de stock ! Tout est fait sur commande et en ligne (documents dématérialisés).
Aidé par la CMA, Jérémie Marcuccilli veut assurer à son équipe des emplois pérennes et une perspective d’évolution. "Les petites entreprises ne sont rien sans les hommes qui la font vivre. C’est le B-A ba de notre métier, ce pour quoi on se bat. Chaque jour, je demande à mes équipes de sans cesse innover et d’aller de l’avant !"
Les conseils de Jérémie Marcuccilli
- Croire en son projet, afin qu’il aboutisse. "Il faut être intimement convaincu, car on va y passer ses jours et ses nuits." Y croire permet aussi de fédérer autour de soi.
- Ne jamais cesser de se former. "Un chef d’entreprise doit toujours s’intéresser, aller chercher les compétences qu’il lui manque."
- Garder un temps d’avance. Anticiper permet de suivre les nouvelles tendances et les nouveaux usages.
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