La Cité internationale de la tapisserie et le réseau Le Grand Huit lancent un appel à projet

La Cité internationale de la tapisserie à Aubusson, depuis une douzaine d’années, mène une politique de création et valorise ce savoir-faire classé Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’Unesco. À travers des initiatives qui impliquent les jeunes publics, comme les œuvres d’Hayao Miyazaki en tapisserie d’Aubusson, ou Tolkien, les appels à projets dynamisent ce savoir-faire, le rendent vivant et tendent à mieux le faire connaître.

En partenariat avec les écoles d’art et de design du réseau Le Grand Huit, avec le soutien d’Haltra Communities, la cité Internationale de la tapisserie en appelle aux nouveaux talents, fraîchement diplômés ou émergents.

Apprendre à développer une identité narrative

Pour cet appel à projets, « Les images déferlantes ? Nouvelles figurations, récits tissés », les candidats devront développer "l’identité narrative de la tapisserie d’Aubusson dans l’entre deux d’une fixité et de l’animé, en recherchant une écriture plastique où figuration et expression textile ménagent une place à la représentation".

À partir d’un propos explicite ou d’une fiction représentée par la tapisserie en tant que comme médium, le candidat devra concevoir, et dessiner sa propre perspective.

Il sera question de l’entre deux « fixité/animé » sur la nature des images citées et créées, de leurs résolutions, entre le caractère immatériel et le devenir tangible de ces images.

Au-delà, l’appel à projet invite à penser le format, la succession et la variété des images qui constituent l’œuvre brute, puis la maquette.

Trois sujets au choix

Pour la conformité de leur dossier, les candidats devront s’inspirer de l’un des trois sujets suivants :

« Séquence » : à l’appui d’un récit littéraire contemporain, roman, récit d’anticipation ou de sciences fiction, des images évocatrices, interprétations et transcriptions de ces grands textes dans une figuration textile, prendront place dans le format des grandes tentures en tapisserie ou une série de vignettes articulées comme les storyboards le distribuent sur une séquence de pages.

« Métavers et verdure » : À partir de l'iconographie fondée sur les cultures numériques, des jeux vidéos particulièrement, des paysages ou métavers se construiront dans la grande tradition du paysage et de la verdure de la tapisserie d’Aubusson, qui prendrait ici une représentation numérique. Et d’insister sur l’immersivité, la VR, la réalité augmentée, l’interaction et/ou la profusion.

« Looming problem » : les instruments numériques – Avec le soutien des logiciels de conception, la maquette sera pensée dans la perspective du carton, par la relation entre le software et la tapisserie – en explorant à partir d’un univers personnel. Ici, l’aspect figuratif, décoratif et ornemental pourrait être une finalité de la maquette. L’ensemble trouvera un sens dans la relation entre la singularité de la démarche de conception, la singularité de la matière et de la surface tissée, rapportée au médium tapisserie.

Quel est le calendrier ?

En amont, une première sélection sera effectuée sur dossier. Elle réunit 15 finalistes qui proposeront leur version de ce nouveau projet.

Chacun de ces 15 créateurs sera auditionné le 8 décembre prochain par le Jury, et ce dernier désignera trois lauréats. 

Les trois premiers créateurs classés par le Jury recevront respectivement :

• 1ᵉʳ prix : 8000 € TTC
• 2ᵉ prix : 5000 € TTC
• 3ᵉ prix : 3000 € TTC.

À noter que la première maquette fera l’objet d’une transcription en carton de tapisserie par la Cité internationale de la tapisserie.

Les 12 autres créateurs non retenus par le Jury recevront une indemnisation financière, à hauteur de 1000 € TTC chacun, à condition qu’ils aient présenté une maquette et participé à l’audition par le Jury.

Quelles sont les modalités de candidature ?

La participation est réservée aux jeunes diplômé(e)s depuis 2018 (année 2018 et suivantes) d’une des écoles d’art de Nouvelle-Aquitaine membres du Grand Huit :

• L’École d’Art du Grand Angoulême,
• L’École Européenne Supérieure de l’Image – Angoulême Poitiers (EESI),
• L’École Supérieure d’Art Pays Basque BayonneBiarritz (ESAPB),
• L’École supérieure des Beaux-arts de Bordeaux (ebabx),
• L’École supérieure d’art et design des Pyrénées (ÉSAD Pyrénées),
• L’École nationale supérieure d’art de Limoges (ENSA).

Consulter le cahier des charges