Portrait

La reprise des Cheminées Fortin : un nouveau départ

Le 20/05/2024
par Isabelle Flayeux
Stéphane Lucas parcourait le monde pour son travail. À la faveur du Covid, il choisit de changer de vie. Fruit d’une décision mûrement réfléchie, la reprise des Cheminées Fortin est facilitée par son expérience professionnelle, la situation de l’entreprise de chauffage et les aides dont il a bénéficié.
Partager :

À la tête de la filiale française d’un groupe d’envergure fournisseur dans l’industrie, Stéphane Lucas va de pays en pays pour développer l’activité bâtiment.

La crise sanitaire stoppe son rythme effréné et l’incite à prendre du recul. « Assis derrière un bureau, à la maison, en famille, mon envie de voyage s’est envolée. Je me suis posé dans mes réflexions et en remontant les années, j’ai pensé à l’idée qui m’était venue en 2008 de racheter une entreprise artisanale.

Le sujet a refait surface et j’ai opté pour le domaine de l’énergie. » Suite à ses recherches via Bpifrance (lire encadré ci-dessous), Stéphane Lucas étudie quatre dossiers et s’arrête sur Cheminées Fortin, une cession pour cause de départ en retraite.

« Cette donnée faisait partie de mes critères. Même si j’étais bien entouré en termes de conseils, et notamment financiers, je me disais que c’était la garantie supplémentaire d’une situation saine et plus simple à gérer. Je préférais être dans ce schéma pour davantage de sérénité. »

Un accompagnement humain et financier

Stéphane Lucas intègre l’entreprise de huit salariés en août 2021, il signe la reprise officielle en novembre. « Thierry Fortin est resté trois mois à mes côtés, soit un mois de plus que son épouse (que ma femme remplace au poste de responsable administrative).

Aujourd’hui, l’effectif est à neuf, suite à l’embauche d’une personne dédiée à l’activité maintenance que nous avons créée. » Spécialiste du chauffage au bois, Cheminées Fortin a intégré une partie chaudières à bois et à granulés afin de couvrir le panel de la solution chauffage au bois de manière pleine et entière. Homme de process et de gestion d’entreprise, Stéphane Lucas a changé l’outil de gestion en place et passé le RGE.

L’entrepreneur savait parfaitement avant de reprendre où il voulait mener son affaire. « J’avais étudié le dossier en amont et établi un business plan assez clair. Une transaction avec le groupe auquel j’appartenais m’a permis de percevoir l’allocation-chômage d’Aide au retour à l’emploi (ARE) de France Travail.

Même s’il est dégressif, le versement faisait fonctionner la société pendant une période, j’ai commencé à me verser un salaire en mars 2023. Mon indemnité ARE se termine cette année. »

En savoir plus 

Le saviez-vous ? Bpifrance (banque publique d’investissement) regroupe près de 50 000 affaires (entreprises, commerces, locaux, entrepôts) à reprendre. Consultables sur reprise-entreprise.bpifrance.fr, les offres de cession de la bourse nationale de la transmission de Bpifrance émanent de différents partenaires parmi lesquels Transentreprise, un réseau d’accompagnement géré par les CMA et les CCI.

Partager :