Mickaël Vigreux, « Connecte ta boîte » : « Ne voyez pas le numérique comme une charge, mais comme un levier »

Le concept, apprécié par les entreprises qui peinent à amorcer leur communication digitale, est porté par de belles audiences.

Nous avons rencontré l’un des experts en transformation numérique qui intervient à l’écran, Mickaël Vigreux.

Cette 3ᵉ saison est entièrement dédiée au tourisme, avec une problématique de taille : « comment aider des entreprises du secteur du tourisme à aller plus vite, progresser avec le numérique ».

Dans la « bande » des experts, il y a Sanaa Moussaïd, fondatrice de World Of Numeric, qui accompagne les entreprises dans les performances et le pilotage des données, Laurent Queige qui vient d’être nommé directeur du tourisme chez Reworld Media, « et moi-même, responsable commercial de l'AFNIC ».

Et bien sûr, l’émission compte toujours sur la présence de Philippe Bloch, entrepreneur et auteur-conférencier.

Une montée en compétences

Le point commun des participants, à la différence des deux autres saisons, qui recensaient des « débutants », voire des réfractaires, d’un point de vue de la maturité numérique, est que ce troisième volet est consacré à des entrepreneurs plus matures sur le sujet, et l'un d'entre eux a même été chef d'entreprise dans le numérique.

En tant que patrons de TPE, ils sont confrontés à la mise en pratique des solutions et ont, eux aussi, besoin d'aide.

La reconversion de Christophe, du « digital au végétal »

Christophe a été directeur marketing de Voyages SNCF, directeur directeur Internet et CRM des Galeries Lafayette, il a créé une société de transformation numérique dans laquelle il avait 25 collaborateurs sous sa responsabilité.

Du jour au lendemain, il a décidé de changer de cap professionnel, en voulant « passer du digital au végétal ».

« Avec toute l’équipe, on est allé chez lui et on a rencontré un personnage en adéquation avec la nature. Il nous a présenté son parcours en précisant qu’il avait une armée de collaborateurs, et qu’il se retrouvait aujourd’hui seul, avec un gîte à gérer".

Sa problématique était bien commune à celles que rencontrent bon nombre d'artisans : « il faut que j’attire des clients, mais en même temps, j'ai du bois à couper, il faut que j’entretienne le terrain tout en m'occupant de la gestion. Quand on est seul, parler de référencement naturel et optimisation des réservations devient compliqué ».

En résumé, sa demande était : "Aidez-moi à gagner du temps et des clients".

Mickaël Vigreux l'a accompagné, en lui donnant les bonnes pratiques du référencement naturel et de l'accessibilité du site internet.

Cyril, l’apiculteur à la communication avant-gardiste

Cyril est un ingénieur dans la cinquantaine, en quête de sens, en proximité avec la nature.

Il est apiculteur, s’occupe des ruches du parc Montsouris, et a également des ruches sur le toit de certaines grandes entreprises et institutions à Paris, notamment la Banque de France.

Le discours était :

« Moi, être ingénieur, c'est mon métier, mais ma passion, ce sont les abeilles et le miel. Je veux vivre de ça, je n’y arrive pas encore aujourd’hui, car je ne vends pas assez ».

Question numérique, il avait un site internet, mais pas suffisamment de vente. Pour comprendre ces difficultés, on se met dans la peau du client.

Et la réponse était trouvée dans les modes de livraisons qu’il proposait : une livraison gratuite en échange d’un repas. Il proposait d’apporter des pots de miel dans un périmètre parisien, chez les gens, mais à condition qu'il soit invité à dîner.

Une idée qui peut sembler sympa au premier abord, mais pour une question évidente, ce n’est pas pratique, ni rassurant pour le client final.

La solution qu’on lui a proposée n'existait pas en France, elle est états-unienne : outre-Atlantique, il y a des apiculteurs qui placent des webcams à l’intérieur des ruches, pour montrer une diffusion sur internet 24h sur 24h.

Le résultat est bluffant, fascinant et surtout hypnotique. « On a cherché, on a bien cherché, et on n'a pas trouvé UN SEUL apiculteur français qui proposait ce concept ».

« En espérant qu'il ne se fasse pas piquer l’idée par tous les apiculteurs, notre objectif est d’inspirer d’autres entreprises en recherche d’originalité ».

Autre problématique de Cyril, la notoriété auprès des publics scolaires : il aime partager sa passion sur son métier, et souhaite inviter les familles et les classes sur son exploitation.

On a donc eu l’idée d’apposer un petit message sur les pots de miel qu’il commercialise, qui dit : « Venez évaluer ici le travail des abeilles », associé à un QR Code, précise l'expert. 

L'idée est d'inciter ses clients à lui laisser un avis en ligne. Nous avons donc ajouté un lien vers sa fiche Google en créant un nom de domaine monavispourlesabeilles.fr. En obtenant plus d'avis, il aura un meilleur référencement local sur les moteurs de recherche... et donc plus de visites sur son site web.

C’est une petite astuce que d’autres commerçants et artisans peuvent s'approprier, avec un investissement à moindre coût, à hauteur de 5€ par an.

Mathilde et les « séjours-surprise »

Elle a 30 ans et a lancé sa société après avoir obtenu son BTS tourisme. Aujourd’hui, son entreprise compte 8 collaborateurs.

Le concept : pour choisir un séjour surprise, le client remplit un formulaire (quelles couleurs aime la personne à qui on va offrir le cadeau, ce qu'elle aime manger, le type de sortie qu'elle apprécie, ce qu'elle a déjà fait, ce qui lui a déjà plu, ce qu'elle n'aime pas, ce qu'elle ne peut pas manger, dans quelle région elle est déjà allée, là où elle n'est jamais allée, etc.).

Avec ces informations, son équipe conçoit un séjour surprise 100% personnalisé.

Cerise sur le gâteau : Mathilde a investi dans des pyrograveurs, ce qui lui permet de pousser plus loin la surprise en concevant des escape games sur mesure dans des lieux atypiques tels que des châteaux, des manoirs et des musées.

« On l'a aidée sur la communication, le livre blanc, mais nous avons aussi abordé une difficulté souvent rencontrée en communication digitale : la non-disponibilité d'un nom de domaine. Elle avait enregistré sa marque, mais pas le nom de domaine, qui était détenu par une autre entreprise, mais inutilisé. J'ai pu racheter le nom de domaine et expliqué à Mathilde comment faire ».

Un magazine « bienveillant » et « pédagogue » pour les artisans

Connecte ta boite, c’est une émission vraiment réelle, certains parlent de télé-réalité...dirais que c’est une télé-réalité bienveillante. 

On s’inscrit dans une approche pédagogue, "et j’invite les artisans à contacter les 3 partenaires (FranceNum, Afnic, et France Gestion) parce qu'ils ont des solutions financées pour les aider" :

« Pour les artisans qui souhaitent se lancer, je leur conseille de ne pas avoir peur de se lancer en s’entourant de ces partenaires, qui ont à cœur d’aider les entreprises, à comprendre le numérique et à l’utiliser non pas comme une charge, comme une dépense, mais comme un levier pour se développer ».

Cette approche est valable pour tous les artisans, quel que soit le secteur d’activité. Et pour cause : « dans l’émission, on a aidé un ferronnier d’art, un couvreur, on a aidé aussi des boulangers, des acteurs du secteur touristique et même une marchande de jouets ».

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Une boîte à outils complémentaire

À noter parallèle des épisodes, il y a 6 tutoriels de 2 minutes chacun qui est diffusé exclusivement sur BFMTV à raison de 3 diffusions par jour, « Comment être référencé sur internet en 2 min ? », « Comment changer le nom de domaine sans perdre son référencement », « Comment attirer les clients avec son site internet ? », « Comment bien choisir son prestataire pour faire son site internet ? », etc.