Chantier de taille

Notre-Dame : 1.200 chênes abattus et un appel à candidatures pour démarrer la restauration cet hiver

Le 02/11/2021
par Julie Clessienne
Plus de deux ans après l’incendie qui a ravagé la toiture et la flèche de la célèbre cathédrale parisienne, la restauration de Notre-Dame de Paris va démarrer concrètement… Le 27 octobre, un appel à candidatures a été lancé afin de mobiliser les artisans désireux de s’investir sur ce chantier hors normes. En parallèle, les 1.200 chênes qui constitueront la future charpente ont été abattus.
Partager :

Au lendemain de l’incendie du 15 avril 2019 qui a détruit une grande partie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Emmanuel Macron fixait le cap : une réouverture au culte et à la visite en 2024, soit 5 ans de travaux pharaoniques à orchestrer tambours battants !

Un appel à candidatures destiné à tous types d’entreprises

Alors que la sécurisation et la consolidation de l’édifice viennent de s’achever, le chantier rentre désormais dans la phase de restauration.

Afin que les travaux puissent démarrer dès cet hiver, comme l’a souhaité l’établissement public en charge de la restauration de la cathédrale "Rebâtir Notre-Dame de Paris", deux consultations ont été lancées le 27 octobre dernier.

Plus d’une centaine de marchés publics doivent ainsi être attribués à des "entreprises de toutes tailles qui ont des compétences en monuments historiques et dans les domaines de la charpente, de la couverture ou de l'échafaudage", a précisé Jérémie Patrier-Leitus, directeur du mécénat de cet établissement.

Les artisans désireux de s’engager dans ce chantier historique et de participer à la reconstruction de la flèche et des transepts doivent envoyer leur dossier d’ici au 16 novembre 2021.

Ceux qui veulent intervenir sur la réalisation de restaurations intérieures peuvent se faire connaître jusqu'au 22 novembre.

1.200 chênes issus de plus de 200 forêts

En parallèle, 1.200 chênes ont été abattus au printemps dernier dans plus de 200 forêts de toute la France ! Ils serviront à la reconstruction à l’identique de la charpente (transept et travées adjacentes) et de la flèche gothique de Notre-Dame, fortement endommagées durant l’incendie d’avril 2019.

Une sélection, loin d’être le fruit du hasard puisque les spécimens devaient se démarquer par leur grosseur, leur longueur ou encore leur rectitude.

Ces arbres vont devoir encore transiter par la scierie, puis par une phase de séchage pendant plus d’un an, avant de rejoindre leur destination finale.

Ce qui est fait et à faire…

Durant ces deux ans et demi, de nombreux professionnels se sont déjà relayés sur le site pour sécuriser l’édifice ou effacer les dommages causés par l’incendie.

Ainsi, les grands vitraux hauts ont été déposés, les 28 arcs-boutants cintrés, l’extrados des voûtes – encombré des restes de la charpente – nettoyé, et l’échafaudage, qui ornait la cathédrale le jour de l’incendie, a été totalement démonté.

Notre-Dame a également été mise totalement "hors d’eau" grâce à l’installation d’un "parapluie", qui coulisse au-dessus de la nef principale, totalement exposée après la chute de la flèche.

Désormais, place à une vaste campagne de nettoyage des murs (à l’intérieur du monument) et du grand orgue, qui date de 1733. Les 8.000 tuyaux qui le composent vont être envoyés dans différents ateliers afin qu’ils retrouvent leur lustre et sonorité d’antan…

>> Pour prendre connaissance de ces marchés publics et candidater, rendez-vous sur www.marches-publics.gouv.fr

Partager :