Sébastien Ferry : "grâce à mes apprentis, la relève est assurée"
Lui qui fut apprenti est aujourd’hui maître d’apprentissage. Depuis 1995 et la création de sa Chocolaterie Gourmandises, Sébastien Ferry a formé une cinquantaine d’apprentis.
Pour des considérations économiques d’abord. "Je n’avais pas les moyens de prendre un ouvrier." Puis dans une démarche tout à la fois altruiste – une main tendue vers l’autre – et réaliste : "Nous avons besoin de vrais chocolatiers pour l’avenir de notre profession. Des jeunes qui perpétuent notre savoir-faire et reprennent nos entreprises".
Un choix raisonné
L’artisan est régulièrement sollicité. "Le métier plaît pour son côté artistique, la possibilité de s’exprimer dans une matière." Pas question pour autant de recruter de "doux rêveurs". "Il faut avoir envie, être curieux et maîtriser le côté manuel. C’est indispensable."
"N’oublions pas que les apprentis sont des jeunes en construction. Nous avons la responsabilité de les aider à grandir et à s’épanouir dans notre métier."
Les jeunes ont 48 heures pour faire leurs preuves, démontrer leurs capacités d’adaptation. Mais si Sébastien demande beaucoup, il donne tout autant. "À moi d’être capable de transmettre mon savoir en m’adaptant à mon interlocuteur. Je dois me remettre constamment en question pour savoir comment communiquer au mieux l’information et donner confiance. Faire évoluer l’apprenti dans l’entreprise et lui montrer que notre travail est valorisant."
Patience et longueur de temps…
Chez Sébastien Ferry, l’apprentissage dure deux ans. Pas moins. Deux raisons ici. "Je consacre beaucoup de temps à la formation. La première année, chaque fête (Pâques, Noël…) est une nouveauté pour le jeune,
en perpétuel apprentissage. Tout cet investissement, je le récupère la deuxième année. Ensuite, je considère que deux ans sont indispensables pour bien assimiler : une année pour apprendre, une autre pour conforter les apprentissages."
Pari gagné
L’approche est payante. Tous les apprentis passés chez Sébastien ont réussi leurs examens, CAP ou BTM. La majorité travaille aujourd’hui dans le monde du chocolat. "J’en ai embauché certains. Les autres sont professeurs de chocolaterie-pâtisserie, chocolatiers ou encore dans la Recherche et Développement."
De bon augure pour les deux jeunes femmes actuellement en apprentissage à la chocolaterie !
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