Quel est le nouveau protocole sanitaire en entreprise ?
Quelles sont les modifications du protocole sanitaire ?
Depuis le 23 mars au soir, le ministère du Travail a actualisé le document de référence pour les entreprises : le Protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l'épidémie de Covid-19.
Pour rappel, ce dernier a été établi dès août 2021 et doit faciliter la poursuite de l’activité économique.
Pour procéder à cette dernière mise à jour, le Gouvernement s’est appuyé sur une étude récente de l’Institut Pasteur, qui met en lumière la part de contamination (15%) dans le milieu de l’entreprise.
L’accent y est donc (re)mis sur le télétravail autant que possible afin de réduire d’au moins un tiers le risque de contamination.
Sur le plan de la restauration, et plus précisément de la restauration collective, les dirigeants d’entreprise sont appelés à faire preuve de vigilance pour limiter les contacts dans ces lieux communs aux salariés.
C’était déjà le cas mais, désormais, les autorisent préconisent la mise en place de "paniers-repas", surtout si les employés peuvent déjeuner seul dans leur bureau respectif ou dans un espace dédié à condition d’appliquer les gestes barrières.
Si l’usage du "panier-repas" n’est pas applicable, il est demandé aux salariés de déjeuner seul en laissant une place vide en face d’eux, en respectant deux mètres de distanciation entre chaque personne.
→ Les entreprises qui disposent d’un restaurant sont tenues de mettre en place des plages horaires amples afin de limiter la présence de collaborateurs en trop grand nombre au même moment.
L’étude de l’Institut Pasteur met également en avant le risque de transmission accru dans les transports, notamment via le covoiturage.
En ce sens, les autorités demandent aux entreprises et aux artisans spécialisés dans le bâtiment de limiter les transports collectifs dans le cadre professionnel.
Un rappel est également effectué sur le strict respect des gestes barrières et l’importance d’isoler les salariés cas-contact et symptomatiques.
Ces derniers doivent se déclarer sur la plateforme de l’Assurance Maladie dès l’apparition des symptômes pour obtenir un arrêt de travail immédiat, indemnisé et sans jour de carence (à condition qu'un test soit effectué dans les 48 heures).
La gronde des professionnels
Du côté des différentes organisations professionnelles, la colère est de mise.
La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) dénonce "le manque de visibilité pour obtenir une date de vaccination alors que de nouvelles obligations s’ajoutent".
Le ton est tout aussi tendu du côté de l'Union des entreprises de proximité (U2P) qui dénonce, dans son communiqué le 19 mars, le fait qu’ "aucune leçon n’a été tirée sur les 12 derniers mois de crise sanitaire et économique".
L' organisation déplore également le fait que ces décisions gouvernementales ont été prises "sans concertation avec les professions concernées". L'U2P plaide ainsi pour que "le Gouvernement rassure les entreprises soumises à fermeture administrative, en prenant en charge toutes les charges fixes de ces entreprises, à commencer par les loyers, et en réaffirmant très clairement que les dispositifs de soutien seront maintenus pendant toute la durée du confinement."
Les risques pesants sur la santé mentale
L’épuisement psychologique chez les travailleurs, quel que soit leur activité, est également un autre symptôme majeur amplifié par cette crise sanitaire qui dure depuis plus d'un an.
Il est particulièrement prononcé chez les jeunes salariés et ce mal être est suffisamment important pour que chefs d'entreprises, représentants du personnel, syndicats et patronat tirent la sonnette d'alarme pour y sensibiliser les hautes instances.
L’heure est aux mesures sanitaires certes, mais combien de temps les salariés vont-ils pouvoir tenir face à cette détresse psychique ?
>> Pour accéder au nouveau protocole national, c'est par ici.
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