Assurance-chômage : la durée d’indemnisation va baisser de 25%
C’était l’une des mesures phares du projet de loi réformant l’assurance chômage, définitivement votée mi-novembre : ajuster les règles selon l’état du marché du travail.
Aux micros de France Info, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a précisé qu’il était « juste et nécessaire » d’adapter les règles de l’assurance chômage :
"Quand ça va mieux, on durcit les règles, quand ça va moins bien sur le front de l'emploi, on protège davantage", a-t-il expliqué.
Tendre vers le plein emploi
L’exécutif souhaite poursuivre la baisse du chômage en s’armant des meilleures cartes, pour tendre vers le plein-emploi et résoudre la problématique de pénurie de personnel dans certains secteurs clé.
Alors, dans quelle mesure la diminution des indemnisations va-t-elle permettre un meilleur équilibre entre les besoins des entreprises et les demandeurs d’emploi ?
Pour y répondre, le Gouvernement justifie son choix en avançant que les chômeurs intensifieraient leur recherche d’emploi dans les mois qui précèdent la fin de leur indemnisation. En réduisant cette durée, ils sortiraient donc plus vite du schéma.
Elle sera dont amputée de 25% pour les nouveaux inscrits à Pôle emploi, et ce, à compter du 1er février 2023.
L’exécutif a mis en avant l’urgence des entreprises face aux difficultés de recrutement : dans ce contexte, la réforme de l’Assurance-Chômage est une pièce maitresse de sa stratégie.
Objectif : atteindre le plein-emploi d’ici 2027, soit un taux de chômage d’environ 5 % (contre 7% actuellement).
Une indemnisation et des conditions d’accès qui restent intactes
Les mesures de la réforme ne concernent pas le calcul de l’indemnisation "Nous n'allons pas moins indemniser, nous allons travailler sur la durée d'indemnisation", en conservant "un plancher", a confirmé Olivier Dussopt.
Pour rappel, il faut avoir travaillé six mois sur une période de 24 mois (ou 36 mois pour les 53 ans et plus) pour bénéficier des allocations de retour à l’emploi.
À ce jour, la durée d’indemnisation est calculée sur les jours travaillés, avec un maximum de 24 mois pour les moins de 52 ans, 30 mois pour les 53-5’ ans et 36 mois pour les 55 ans et plus.
Le ministre du Travail a également déclaré que le gouvernement "ne diminuera pas le nombre de personnes éligibles à l'ouverture de droits à l'assurance-chômage".
La nouvelle réforme, qui passe par cette réduction de la durée d’indemnisation, devrait déboucher sur « 100 à 150.000 » créations d'emploi supplémentaires en 2023, a indiqué le ministre du Travail.
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