Comment améliorer la rentabilité de votre entreprise ?
Êtes-vous productif ?
Pour un prestataire de services, le chiffre d’affaires est fortement dépendant du temps de travail facturable. Avant d’envisager de développer le chiffre d’affaires, il est nécessaire de s’assurer que cela reste possible. Il serait illusoire de demander à un chef d’entreprise débordé de travailler plus.
La première étape de l’analyse consiste à évaluer la productivité du travail réalisé. Pour cela, votre comptabilité offre de nombreuses informations pour établir un premier constat.
Par exemple, un artisan réalise un chiffre d’affaires annuel de 80.000 €, et achète pour 30.000 € de matières premières. Ces factures font état d’un taux horaire de 35 € et d’un coefficient de marge de 1,3. À la lumière de ces éléments, les heures de travail facturées peuvent être évaluées à 886 heures pour l’année, soit, sur la base d’un temps de travail facturable théorique de 1.400 heures facturables par an, un taux de productivité de 63%.
Malgré son imprécision, cette approche met en évidence la faiblesse du temps de travail facturé et permet d’entamer la réflexion sur l’utilisation et l’organisation des journées entre temps facturables et temps indirects. La réflexion sera prolongée par la mise en place de temps de travaux, de fiches d’intervention, pour identifier précisément l’organisation à mettre en place pour développer les temps productifs.
Comment consolider la marge ?
La consolidation du taux de marge constitue une autre voie à explorer. Cette démarche peut être résumée de la façon suivante : est-ce que mes produits ou services sont vendus à leur juste prix ? De ce point de vue, une analyse des ventes à partir d’une caisse enregistreuse, voire d’un grand livre peut être riche d’enseignements, notamment lorsque l’on compare les indications recueillies au catalogue des produits ou services proposés à la clientèle.
Prenons un exemple. Un restaurant propose une carte de 10 plats aux prix compris entre 12,5 € et 29 €. L’analyse des données de la caisse enregistreuse montre que le ticket moyen des plats achetés s’élève à 19 €, alors que l’offre moyenne du restaurant pour les plats s’établit à hauteur de 18 €. L’offre du restaurant est en décalage avec la demande des clients. Le recentrage de la carte et des prix autour du ticket moyen permet d’envisager un complément de chiffre d’affaires sur les plats voisin de 9 %, sans changer de gamme de prix.
Trouver le juste milieu
L’objectif n’est pas la recherche de l’exhaustivité, les besoins en information et leur coût de traitement pour l’entreprise seraient trop importants. En revanche, par les indications qu’ils peuvent fournir, les outils comptables sont une mine d’informations à organiser pour aller au-delà de la réponse aux obligations fiscales et sociales.
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