Elles sont à croquer

Née en 2002, La Ducale, entreprise familiale, est devenue en une décennie l’un des leader de la chips artisanale française. Tout est pourtant né d’un hasard. "À l’origine, mon père menait une société de négoce en fruits et légumes en Ardèche", évoque Henri Avon, chef d’orchestre de l’entreprise établie à Boffres. "Il fournissait notamment en pommes de terre un fabricant de chips de la région, lequel lui a un jour lancé, sur le ton de la plaisanterie, le défi de s’y mettre lui aussi. Mais ce défi il l’a relevé et toute la famille a suivi: ma soeur, et moi aussi." 

De la fabrication des chips, il a fallu tout apprendre. "Nous avons mis douze ans pour acquérir un savoir-faire au plus haut niveau sur tout le process de production", précise Henri Avon, passé à la tête de La Ducale en 2016. Après deux déménagements, l’usine a gagné en place (3000 m2) et a multiplié par trois sa capacité de production. Quinze salariés y travaillent désormais au fil des saisons, s’accompagnant de machines automatisées flambant neuves. Une chaîne de fabrication efficace, ne reniant en rien son essence artisanale. "Nous réalisons des chips exclusivement cuites au chaudron. Sur le marché, c’était inédit." 

Authentique et provençale

À la différence des chips industrielles transformées, définitivement trop grasses et trop salées, l’entreprise s’est radicalement "positionnée sur la qualité", en utilisant des matières premières issus de circuits courts et en donnant la part belle au produit. Qu’elles soient finement rehaussées de sel de Camargue, ou complétées d’accents provençaux naturels (pesto, tomate basilic, truffe noire d’Ardèche…), les chips BCBG n’oublient en effet jamais l’essentiel: préserver le goût caractéristique et savoureux de la pomme de terre.

Patate jaune, vitelotte au cœur violet… "Nous élaborons exclusivement nos recettes avec les meilleurs variétés de pommes de terre", rappelle M. Avon. La provenance requiert une attention particulière : "Notre travaillons  avant tout en partenariat avec les producteurs locaux, que nous rencontrons plusieurs fois par an." Les retours de consommateurs valident la tendance, en reconnaissant aux chips BCBG leur bon goût de pomme de terre, leur croustillant, et leur assaisonnement qui révèle les saveurs sans déborder de sel. "La qualité de nos produits est vraiment une fierté", sourit l’entrepreneur.

Se diffuser

Résolue à se faire connaître, La Ducale a initialement rejoint, en Ardèche, des réseaux de grossistes et de commerçants de proximité. Rodée, elle a ensuite visé la grande distribution. "Pour gagner les grandes surfaces, ça a été un petit peu long", reconnaît Henri Avon. "Il fallait donner des références. Mais petit à petit, nous nous sommes fait une place, un nom. Carrefour était en recherche de chips artisanales, ils sont venus vers nous. Grâce au réseau de distribution GMS (qui dessert Auchan, Carrefour, Intermarché…, ndlr), nous avons pu être diffusés partout. Bien sûr nous réalisons en un an ce que les plus gros industriels fabriquent en quatre jours. Mais même si nous avons nos contraintes, preuve en est que nous nous en sortons ! À notre échelle, aujourd’hui, les volumes sont au rendez-vous."

Et pour La Ducale, l’aventure n’est pas finie. "D’ici trois ans notre comptons encore doubler notre chiffre d’affaire. Mais sans rien céder à la qualité." Une grande réactivité s’impose. "Nous devons proposer un produit toujours frais. Même si une chips en emballage hermétique se conserve 5 mois, il faut qu’elle se retrouve en magasin au plus tard une semaine après fabrication."

Rhabillées de la tête au pied dans leur nouveau packaging, les chips BCBG, fières de leur identité ardéchoise et de leur succès grandissant, profitent de tous les canaux pour se faire connaître. "Nous refaisons régulièrement notre site, sommes présents sur les réseaux sociaux et commençons à travailler le placement de marques dans des œuvres des fiction." 2018 devrait être l’année de la gloire pour les chips BCBG, qui apparaîtront au cinéma et à la télévision.

www.chips-artisanales.fr