Olivia Grégoire, ministre chargée de la Consommation : que deviennent le Commerce et l’Artisanat ?

Bien qu'elle retrouve le poste occupée depuis un an et demi, Olivia Grégoire endosse désormais une nouvelle casquette en tant que ministre déléguée à la Consommation.

Cette mention vient confirmer une politique qui se positionnait déjà au service des consommateurs, particulièrement dans un contexte inflationniste, mais laisse en suspens des questions légitimes sur ses investissements futurs en faveur de l’Artisanat et le Commerce, mentions qui ne figurent plus désormais dans son titre officiel.

Des associations de consommateurs globalement satisfaites…

Les grands chantiers menés en faveur des consommateurs sont déjà connus, et nombreux : lancement de l'application Signal Conso, mise en place du trimestre anti-inflation, meilleur encadrement du démarchage téléphonique, mise en lumière de la date de durabilité minimale, ainsi qu'un décret sur la shrinkflation.

Cette ligne de route plus assumée satisfait déjà plusieurs associations de consommateurs : l’Adéic, l’Union laïque et citoyenne des consommateurs (ULCC), la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) ou encore les Associations familiales catholiques (CNAFC). Mais avec certaines réserves, mises en avant à travers un communiqué :

"Nous réclamons un soutien à l’INC, affaibli par des baisses successives et importantes des subventions de l’État de plus de 40% en 10 ans."

"Nous attendons également une décision politique et des financements publics permettant la poursuite et le développement des missions du service public pour l’ensemble des consommateurs et la pérennité du fonctionnement des organisations de consommateurs."

…Mais des inquiétudes pour les artisans

Elles sont vives du côté de "ceux qui font de leurs mains". Et pour cause : de nombreux chantiers avaient été entrepris à Bercy, comme les Rencontres de la simplification, le déploiement d'aides pour permettre aux entreprises de faire front face aux crises... Le tout dans un contexte où les financements de l'apprentissage ont été drastiquement serrés. 

Murielle Bourreau, conseillère régionale en Ile-de-France Déléguée spéciale à l'Artisanat et la Gastronomie, a par exemple, dès la nomination d'Olivia Grégoire, réagi sur son compte Facebook :

"Enfin la fumée blanche, mais celle-ci fait tousser. Olivia Grégoire, notre ancienne ministre chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, devient ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation. À l'heure où l'on parle de proximité, les mots Artisanat et Commerce disparaissent alors qu'elles représentent 2,5 millions d'entreprises.  Notre premier ministre Gabriel Attal aurait-il oublié que notre Président avait annoncé sa candidature depuis la chambre de métiers et de l'artisanat en 2016 ?"

>>> Contacté par notre rédaction, le cabinet d'Olivia Grégoire a assuré que "la ministre conservait les sujets du commerce et de l'Artisanat, et qu'elle demeurait totalement impliquée pour les entreprises françaises".