Régions de France suspend sa participation à France Compétences

Les Présidents de Région ont rapidement fait part de leur mécontentement suite à l’annonce de la ministre du Travail concernant la diminution de l’enveloppe financière dédiée aux CFA. Dans une lettre envoyée au Premier ministre dès le 3 mai, ils ont unanimement demandé au gouvernement de revenir sur cette décision, prise sans aucune consultation préalable avec les Régions.

La réduction budgétaire de 36%, officialisée par un arrêté publié au Journal officiel le 16 mai 2024, pose une menace significative sur de nombreux projets essentiels pour les CFA. Cette coupure inattendue, survenant en pleine année budgétaire, contraint les Régions à revoir à la baisse, voire annuler, les financements prévus pour plusieurs initiatives vitales dépendant de leurs subventions pour leur fonctionnement quotidien.

Carole Delga et François Bonneau, représentants des Régions de France, soulignent l'urgence de rétablir ces fonds et appellent à une collaboration étroite avec les autorités nationales. "Aujourd’hui il est impératif de restaurer ces fonds et de travailler de concert avec les Régions", développe le communiqué.

Régions de France souligne la nécessité d'un financement "stable et prévisible, qui permettra de maintenir la qualité et l’accessibilité de l’apprentissage sur tout le territoire national."

Régions de France s'extrait de France Compétences

En attendant une réponse favorable du gouvernement, les Régions de France ont décidé de suspendre leur participation aux instances de France Compétences, considérée comme une simple chambre d’enregistrement des décisions gouvernementales. En conséquence, David Margueritte, représentant des Régions, ne siègera pas au conseil d’administration du 27 juin et ne présidera pas la commission Audit et Finances du 13 juin.

Les Régions de France restent déterminées à défendre l’apprentissage et à garantir que chaque jeune puisse choisir son avenir professionnel dans des conditions optimales. Pour cela, elles insistent sur le respect et la reconnaissance de leur rôle, refusant d’être considérées comme de simples opératrices de l’État.