Soieries Jean Roze : une histoire tissée par 12 générations
L’objet exposé ? Un tapis de selle de cheval dont l’originalité est d’être respectueuse de l’environnement puisqu’il est constitué de matières recyclées (chute de fils de soie, de cheveux et de crin de cheval). Tissé de soie bleu et or, orné d’une fine décoration florale, il représente les savoir-faire de la maison Roze mais aussi l’histoire de notre département, l’Indre-et-Loire. C’est à Tours qu’en 1470 Louis XI a implanté la première manufacture de soie du royaume, bien avant Lyon !
"Avec ce tapis de selle à cheval, nous avons respecté le cahier des charges de l’exposition qui, hormis le principe du 'fabriqué en France', attendait des entreprises un engagement éco-responsable." Arnaud Lebert
Ça fait quoi d’être exposé à l’Élysée ? C’est un très grand honneur, d’autant que nous sommes la dernière entreprise tourangelle à détenir le savoir-faire de la culture de la soie.
Être artisan aujourd’hui ? Mes parents étaient ébénistes. Je soutiens vraiment ce secteur car ce sont les artisans qui transmettent des savoir-faire ancestraux comme les nôtres, rares et de haute qualité. Pour ma part, je suis associé dans plusieurs entreprises artisanales (métiers de bouche – confiturier, glacier, distillateur -, cosmétique…). Toutes ont en commun la valorisation du végétal. Et c’est ainsi que, pour la Maison Roze, nous allons replanter des mûriers au printemps, pour relancer la culture de la soie ! Toutes ces actions donnent du sens au produit final.
Vous êtes également Entreprise du Patrimoine Vivant ? C’est une reconnaissance, un soutien mais également un moyen de nous faire reconnaître des nouveaux contacts que nous pouvons établir à l’étranger, quand nous nous présentons à eux.
Vos projets en 2020 ? Il va nous falloir perpétuer notre savoir-faire ancestral en s’ancrant dans les préoccupations présentes et à venir. D’où le fait de nous concentrer sur les fibres végétales et le recyclage. Un parti pris fort que nous allons nous concentrer à tenir. Le fait de présenter un tapis de selle de cheval lors de cette exposition n’était pas anodin non plus. Orienter nos actions de communication vers le monde équestre va nous permettre de capter une communauté de prescripteurs ailleurs que sur des salons professionnels.
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